Première Geste: Les Terres Volées, partie 3




Jour du labeur, 3 Gozran de l’an 4710 :

 

Le lendemain, nous reprenions notre route vers le sud, ce qui nous amena à rencontrer des Tadzelwyrms, les créatures reptiliennes dont nous avait parlé Oleg précédemment. Le male et la femelle étaient en train d’établir leur nid dans un bras du fleuve Odorant (étrange nom pour un fleuve d'ailleurs, car hormis le fait qu'il pouvait y avoir de temps à autre des odeurs souffrées déagréables, la plupart du temps, il était plutot agréable à longer), et se préparaient donc à propager leur espèce, qui serait rentrée en compétition avec l’être humain. Nous décidâmes de les éliminer, et après leur avoir tendu une embuscade, nous parvînmes à nos fins, sans blessures imporantes pour une fois. Par prudence, nous montions le camp pour récupérer en prévision du voyage du lendemain.

 

Jour du Serment, 5 Gozran de l'an 4710:

 

Nous continuâmes notre périple pendant 2 jours, traversant le fleuve à un gué, et arrivèrent à un endroit étrange. Ce fut d'abord Amiri, qui, étant partie en éclaireuse, nous prévint qu'elle avaitr trouvé quelque chose d'étrange et de..."pas     bien", selon ses propres termes. L'inquiétude que je lisai sur son visage m'indiquais qu'il fallait que j'aille vérifier ce dont elle parlait par moi-même, peu de choses étant capable de troubler la barbare. Nous nous avançâmes donc à sa suite, en étant le plus discrets possible, sous les frondaisons de la forêt, qui devint progressivement complètement silencieuse... et plus sombre également. Au bout de quelques minutes, alors que nous avançions dans une végétation qui devenait plus broussailleuse et impraticable, jonchée de ronces, nous parvint progressivement une légère odeur de décomposition et de pourriture... qui devint de plus en plus forte au fur et à mesure que nous avançions. C'est alors qu'Amiri nous fit signe de nous arrêter et nous fit avancer jusqu'à la lisière d'une clairière. Devant nous se trouvait, au centre de la clairière, un marigot d'eau croupie et stagnante, d'où montait le bourdonnement des nuées d'insectes qui pullulaient à cet endroit, et que nous voyions grouiller en nuées au dessus du plan d'eau stagnant. A l'extrémité du plan d'eau semblait se trouver un corps de cheval, immobile et couché sur le flanc.

 


Ne percevant pas de menace directement visible, nous avançâmes prudemment dans la clairière, à l'affût et prêts à parer à toute attaque. Mais rien ne vint, et lorsque nous arrivâmes à la hauteur du corps du cheval, je compris ce qu'avait voulu nous dire Amiri. Ce n'était pas un cheval, mais une licorne, à qui on avait cassé la corne; ses yeux étaient vitreux, signe d'une mort ancienne, mais un élément était illogique par rapport à son état: le corps n'était pas du tout décomposé, alors qu'il aurait dû être boursouflé et à moitié dévoré par les insectes nécrophages qui pullulaient dans les alentours. Il était clair qu'il avait été tué par magie, car son corps ne portait aucune trace de blessure; mais malgré toutes nos connaissances, ni Octavia, Linzi ou moi n'arrivions à déterminer quel sortilège avait pu mettre fin à la vie de cette noble créature. Dans le doute, je préférais ne pas bouger le corps, de peur qu'une protection aussi puissante que la magie utilisée ne se retourne contre nous. Nous quittâmes ce lieu de désolation, Linzi marquant plusieurs fois, sur la carte qu'elle élaborait, d'éviter absolument ce lieu. Après nous être éloignés à distance suffisante de l'endroit, nous établîmes le camp, mais j'eus beaucoup de mal à trouver le sommeil, une foule de questions se bousculant dans ma tête...et aucune réponse ne vint m'apaiser.

 

 
Jour du Feu, 6 Gozran de l’an 4710 :

 

Après cette étrange rencontre, nous reprîmes le chemin du poste relais, pour reprendre des forces, refaire le plein de provisions, et revendre ce que nous avions pu récupérer. Une fois arrivés là-bas, nous constatâmes que nous n’étions pas les seuls voyageurs au sein du relais, et qu’en outre de profonds changements avaient eu lieu pendant notre dernier périple. Un nouveau dortoir était en cours de construction, preuve que nos actions de pacifications portaient eurs fruits et que le commerce prospérait. Mélia avait pu lancer son atelier de travail de cuir, et les affaires marchaient bien, comme en témoignait la nouvelle jambe de bois qu’elle affichait fièrement.


Mais tout ceci n’était rien par rapport à la venue d’un homme monté sur un puissant cheval de guerre, pesant au moins une tonne. Cet homme, (Thomas de Redor, l’ancien maitre d’arme de Valérie), après une discussion d’une demi-heure avec elle, lui remit le cheval, surnommé Tonnerre, qui était maintenant à elle. Nous décidâmes de faire une vraie et longue halte, pour permettre à nos corps de nous reposer, mais aussi de s’exercer. Ainsi, pendant une quinzaine de jours, je profitais de la présence de Linzi et d’Octavia pour m’initier à la théorie de l'art arcanique. Je profitais aussi de ce laps de temps, pour offrir à Mélia sa première grosse commande spéciale : me faire une cape en cuir de Tadzelwyrm, ce qui lui donnerait du travail pour un mois  sans discontinuer.

 

 Jour de l’Etoile, 21 Gozran de l’an 4710 :

Après notre repos, nous partîmes en direction de la résidence de Boken, pour voir comment allait notre vieux   fou. Aucune nouvelles, ni présence de sa part sur place. Nous continuâmes donc notre exploration dans ces contrées inconnues, ce qui nous mena au bout d'une journée à un arbre à moitié calciné, en haut d’une colline. Toute la terre aux alentours avait été comme brûlée, mais des traces de pas indiquaient qu’une personne était venue récemment au pied de cet arbre, pour y ensevelir des objets sur lesquels nous fîmes main basse.

 

Nous prîmes également le parti de nous éloigner ensuite de cet arbre, pour trouver un endroit plus calme et vert, afin d'y passer la nuit. Ce fut fait grâce à la présence d’un bosquet à quelques kilomètres de là, ce qui nous permis de nous reposer dans une relative sécurité. C’est alors que, prenant mon quart pour la nuit, je repérais une étrange danse au dessus d’un bosquet d’arbres un peu plus loin. M’avançant discrètement, je repérais avec surprise un dragon-fée jouant avec les oiseaux. Je restais plusieurs minutes à observer le spectacle avant de me décider à repartir, mais gardant en mémoire l’endroit, pour y revenir sûrement un autre jour. 



Jour de la Lune, 23 Gozran de l’an 4710   (Récit repris par Linzy) :

 

Davik Nettle
Nous avançâmes prudemment à dos de cheval, dans un sol devenant de plus en plus spongieux et détrempé, jusqu’à arriver en vue d’un ancien pont délabré enjambant le fleuve sur 30 mètres de largeur. Alors que nous contemplions les restes en ruines de ce qui semblait être autrefois un poste de passage du fleuve, un mort vivant sorti des eaux et, à notre grande surprise, s’adressa à nous dans un croassement qui prit la forme de mots que nous arrivions à comprendre malgré tout ; Davik Nettle (c’était son nom), nous expliqua qu’il avait été tué par le Roi-Cerf et qu’il cherchait vengeance et ne trouverait pas le repos tant que celui-ci resterait vivant. Nous lui expliquions que tel était notre but, et il nous demanda de lui apporter la preuve de sa mort  afin de trouver le repos par la suite, et reparti ensuite silencieusement dans les flots du fleuve, comme un spectre retourné au néant.








Jour du Labeur, 24 Gozran de l’an 4710 :

 

 


Nous repartîmes pensifs vers notre destination suivante : le vieux Sycamore. Et vieux, il devait l’être incontestablement, au vu de la distance   à   laquelle   nous   pouvions l’apercevoir, toisant les autres arbres de sa hauteur à 2 miles de distance. Nous avançâmes prudemment  dans les sous-bois, jusqu’à être sous ses frondaisons, et pûmes apercevoir son gigantisme : au moins 40 mètres de haut, 15 mètres de diamètre, il était incontestablement le Roi des environs, et nous ne pouvions que nous demander quel était son âge réel. C’est ensuite, alors que nous étions perdus dans notre contemplation, que nous aperçûmes les 2 Mites (probablement les êtres les plus laids et repoussants que j’ai pu voir de ma vie, et je viens de Pitax, c’est dire, Ewww !) qui montaient la garde. Nous essayâmes d’avancer prudemment mais nous nous fîmes repérer malgré tout. Nous parvenions néanmoins à les atteindre avant qu’elles ne donnent l’alarme, et l’affaire fut vite réglée. Après quelques recherches rapides, l’entrée du réseau souterrain menant au repaire de ces créatures fut trouvée près des racines du grand arbre. Notre vaillant meneur descendit le premier (un peu rudement je dois dire), et s’avança en étant courbé, tellement les tunnels étaient étroits. L’obscurité oppressante fut vite dissipée grâce à la lumière magique que fit apparaitre Teros, et nous entrions dans une caverne taillée grossièrement dans la terre. Nous éliminâmes rapidement les deux mites qui semblaient torturer pour le plaisir une petite créature qui se trouvait être un Kobold ; celui-ci, se présenta avec un Taldan haché, mais qui nous permis de comprendre qu’il se nommait Mikmek et nous expliqua que les Mites avaient dérobé une statue sacrée pour sa tribu.


Il était donc venu avec plusieurs  de ses camarades pour la récupérer mais ils avaient été vaincus. Il nous demanda de l’aider à retrouver la statue, et après un court conciliabule, notre groupe acquiesça, et nous repartîmes avec le jeune Kobold. Dans la caverne suivante, nous devions passer au dessus d’une profonde et large anfractuosité, et alors que nous venions juste de passer, des mouvements au fond du gouffre attirèrent notre attention, et nous vîmes un mille pattes gigantesque escalader la paroi et nous foncer dessus. Nous n’eûmes que le temps de jeter quelques fioles de feu alchimique, et de sortir nos armes pour nous préparer au combat. Celui-ci fut rude, mais nous arrivâmes à triompher sans trop de blessures. Néanmoins, la salle suivante                     se trouvait juste a coté du gouffre, et le bruit de notre combat devait avoir attiré ou prévenu  les éventuels occupants. A l’affût, nous avançâmes, et étant sur nos gardes, nous pûmes repérer l’attaque des Mites présentes avant d’en faire les frais. Un combat féroce, peut être le plus féroce jusqu'à présent s’ensuivit, car était présent le chef de ces répugnantes créatures (j’insiste sur ce point, beuark !). Notre chef fut gravement blessé au ventre par une tique géante, que montait le meneur des mites, malgré le fait qu’il réussit à vaincre les deux créatures, Mite et Tique, à lui seul ! Le poison de cette créature de cauchemar l’affaiblit grandement et après avoir nettoyé le repaire, ainsi que retrouvé la statue dont nous avait parlé Mikmek (une représentation dégoutante d’une créature clairement démoniaque), nous ressortîmes du souterrain et prîment un repos bien mérité.


Jour du bonheur, 25 Gozran de l’an 4710 :

 Le lendemain, Mikmek nous mena vers le sud est, là où résidait sa tribu. En arrivant devant l’entrée, nous pûmes constater que l’origine de l’endroit prédatait de beaucoup l'époque la tribu y avait élu domicile. Je pus déterminer plus tard que les vestiges de l’architecture de    l’entrée    indiquaient    une    origine    Taldorienne, vraisemblablement lors de l’avancée de la 5eme armée de conquête du Taldor, il y avait plus de 1000 ans. Les gardes Kobolds discutèrent avec notre ami, et celui-ci se portant garant pour nous, ils nous laissèrent entrer.


Mikmek nous mena à travers un dédale de couloirs anciens, mais clairement sculptés par des mains humaines et un art sobre mais très esthétique, même pour ce qui devait être un site d’excavation… d’argent, au vu des veines qui se dessinaient ici et là dans les parois (Je le notifiais à Teros ultérieurement), Le groupe finit par arriver dans une grande caverne, gardée par des dizaines de Kobolds, et contenait ce qui semblait être une sorte de temple     aménagé dans un coin de celle-ci. Lorsque Mikmek expliqua la situation à un Kobold plus  grand, mieux vêtu (ce qui n’est pas difficile, je n’ai jamais vu un Kobold avoir le sens du beau !) et plus vieux que les autres apparemment, celui-ci, se faisant appeler Chef Ecaille-de-suie, nous fit signe de nous avancer vers lui. Lorsqu’il demanda à ce que nous lui montrions la  statuette, il fut subitement plus fébrile lorsqu’il la contempla vraiment. Il la prit ensuite dans ses mains, et avec un grand cri, la jeta sur le sol, la réduisant en morceaux. Stupéfaits par ce geste, nous le fûmes encore plus devant la danse de joie que le chef se mit à effectuer, suivi par les autres Kobolds présents. Ecaille-de-suie, qui parlait le Taldan, nous apprit alors que la statuette avait été volée par les Mites lors de leur première incursion, peu de temps après l’arrivée d’un Kobold Shaman, nommé Tartuk, dans la tribu ; celui-ci déclara que le vol de la statue avait jeté une malédiction sur la tribu et qu’il fallait récupérer la statue sous peine d’être maudits de génération en génération. En brisant la statue, Ecaille-de-suie venait d’empêcher la   possibilité   qu’une malédiction ne tombe de nouveau sur sa tribu. Il avait de plus perdu beaucoup d’influence sur ses sujets, et voulait empêcher que le Shaman ne  continue à saper son autorité.

 

Il demanda à notre groupe de l’accompagner afin de servir de témoins concernant la récupération de la statue, et de montrer à tous que celle-ci n’avait rien de magique, contrairement à ce que le Shaman affirmait. Nous accompagnâmes le chef et ses gardes, et arrivèrent au bout d’un couloir dans une autre pièce où résidait un Kobold étrange, aux écailles mauves, et affublé d’un familier - un corbeau - sur son épaule. Alors que l’expression de surprise de Tartuk s’effaçait et qu’il se reprenait, il commença à s'agiter, au fur et a mesure que ses arguments face au chef et à la tribu tenaient de moins en moins. Subitement, il essaya de jeter un sort mais le chef de notre groupe, Teros fut plus rapide et blessa gravement le kobold, tandis qu’Octavia carbonisait son familier.

 

Essayant de s’échapper de l’endroit, un revers rapide de l’épée de Teros fit sauter sa tête, qui alla rouler sans plus de cérémonie sur le sol. S’ensuivit une soirée de liesse, où les kobolds nous célébrèrent; Teros en profita pour discuter avec Ecaille-de-suie à propos de la place de la tribu dans la future région qu’il gouvernerait si nous venions à bout du Roi-cerf (ce dont nous ne doutions pas une seconde) et des ressources dont ils disposaient sans s’en douter. Après quelques heures de discussion, il fut décidé par les deux parties que les Kobolds accepteraient l’autorité de Teros, et qu’ils seraient laissés tranquilles, en contrepartie de l’extraction de la mine d’argent. Extraction dont ils remettraient le produit à leur suzerain, mais dont ils bénéficieraient du tiers des revenus, ce qui leur permettrait de pouvoir se développer et de prospérer. Après avoir signé un traité sur parchemin (fournit par votre servante), nous prîmes un repos bien mérité

 

Jour du Serment, 26 Gozran de l’an 4710 :

Nous repartîmes vers l’ouest, en suivant le Fleuve-aux-Corneilles, et arrivèrent en vue           d’un vieux pont, assez abimé, qu’il faudrait surement réparer ultérieurement, et qui nous permit de traverser le fleuve et d’atteindre la rive ouest.

 

Jour du Feu, 27 Gozran de l’an 4710 :

Rien de notable le lendemain, hormis le fait que nous trouvions des buissons de Baie-de- Croc, dont Boken nous avait demandé livraison. Nous en prenions la quantité nécessaire pour produire une dizaine de fioles, puis repartîmes. Durant la nuit, 4 loups nous attaquèrent mais ils finirent en … descente de lit.

 

Jour de l’Etoile, 28 Gozran de l’an 4710 :


Rien de notable au cours de cette journée, qui allait pourtant être l'une des plus importante de nos vies, car  lorsque la fin de la journée approcha, alors que nous arrivions, au crépuscule, près des berges du Lac de la Défense, sous une  légère   pluie et des nuages bas, nous  repérâmes au sommet d’une colline,  un  fort  en bois!  Celui-ci s’élevait au-dessus d’un    camp de fortune constitué de tentes agglutinées près des palissades du fort en question. De la fumée s'élevant de feux allumés au milieu des tentes et à l'intérieur du fortin attestait de   la présence de nombreuses personnes. Nous en étions sûrs,   nous venions de trouver la   forteresse du Roi Cerf  !  Il    allait  falloir maintenant réfléchir à la façon dont nous  allions procéder pour nous en débarasser.


Jour du Soleil, 29 Gozran de l’an 4710 :

 

Alors que, grâce aux dieux, le temps nous était propice, et que les nuages masquaient en partie la lune dans le ciel, nous attendîmes que celle-ci soit bien avancée, haut dans le ciel nocturne, pour que Teros s’aventurât seul le plus près possible du fort, en se défaisant de son armure, afin d’évaluer l’opposition à laquelle nous allions devoir faire face, Teros partit au loin vers le fort qui se détachait au sommet de la colline devant nous.

 

(Reprise du récit par Teros) :

 

Je m’approchais sans un bruit des tentes, quand j’aperçus des ombres (projetées probablement par un feu de camp) non loin du deuxième camp qui se trouvait de l’autre coté de la colline, caché à la vue de mes camarades. Je me rapprochais et commençais à entendre des bribes de conversation, tandis que la pluie se mettait à tomber faiblement. De légers pleurs d’adultes et d’enfants se faisaient également entendre. Tandis que je me rapprochais encore plus moins de 30 mètres), je vis que le fort était entouré d’une palissade faite de troncs affutés, d’environ 5 à 6 mètres de haut. Des brasiers postés derrière la palissade éclairaient le va-et-vient des gardes postés en hauteur, signe d’un chemin de ronde dans le fort. Je m’approchais au plus près d’une des tentes les plus extérieures du camp, et entendais des voix de femmes ou d’hommes réconfortant des enfants, des bruits de personnes malades, (parfois entrecoupées de la voix sévère de gardes), dont j’apercevais les formes se massant vers le centre du camp, un feu projetait leurs silhouettes. Je décomptais 3 gardes, bien armés et nourris. Discrètement, je continuais ma venue, et percevais une vingtaine de civils, mal nourris et en piètre santé; à l’extrémité du fort, près de l’à-pic qu’il surplombait, je trouvait un jardin rempli de légumes (probablement à destination des bandits mais entretenu par les civils sous la contrainte). En revenant subrepticement vers le premier camp, situé du coté de la colline visible pour mes camarades, je tombais tour à tour sur deux gardes, que j’exécutai rapidement, avant qu’ils aient le temps de faire le moindre bruit (Iomedae soit loué !). Alors que je finissais de tirer le deuxième garde à couvert dans la pénombre, près du premier corps, un troisième garde s‘approcha, avec une hache de bataille et me vit ; avant qu’il ne puisse crier, je lui fonçais dessus et ne cessait mes coups que lorsqu’il ne bougea plus.

 

Aussitôt, je tendais l’oreille, le cœur battant, la peur au ventre que les sentinelles soient alertées. Heureusement, au bout de deux minutes, aucune réaction, et en vérifiant, celles-ci continuent leur ronde comme si de rien n’était. Ma déesse devait vraiment avoir un oeil sur moi ce soir !
 

C’est alors que j’entendis une tente s’ouvrir et un couple m’observer, le regard incrédule ; je leur fit signe de ne pas faire de bruit, et rengainait mon arme en m’approchant d’eux, après avoir mis le troisième corps à l’abri. Une fois à l’intérieur, je commençai à discuter avec eux : l’homme qui m’avait vu en premier semblait être le chef de la maisonnée, et était visiblement d’ascendance noble, eu égard à la qualité de ses vêtements usagés, et à son port altier   malgré la fatigue qui se voyait sur son visage. Après quelques minutes, et malgré la peur d’être découverts, il accepta de passer dans les autres tentes pour amener les autres prisonniers à sortir dehors à l’ombre de leurs tentes. Je le suivait pour les accompagner et les emmener ensuite à couvert de la lisière de la foret avoisinante, pour rejoindre finalement mes camarades.

 

Après quelques minutes pour expliquer à mes camarades pourquoi je revenais avec environ 30 personnes (à qui nous donnions rapidement à manger avec le reste de nos provisions), nous nous tournions vers ceux qui étaient de nouveau des personnes libres, et leur posions des questions pour en savoir plus sur les occupants du fort, et en particulier ceux qui le dirigeaient. Le premier lieutenant du Roi-Cerf se nommait Akiros Ismort, mais il était aussi probablement le seul à manifester de la compassion à ceux qui étaient réduits en esclavage par les bandits. Il était souvent distant, perdu dans ses pensées, mais n’avait jamais manifesté d’agressivité vis-à-vis d’eux ; il était également le seul à revêtir une armure de plate complète. S’il y avait possibilité, nous essaierions de discuter avec lui, car il ne semblait pas avoir le comportement typique d’un bandit sanguinaire.

Le second lieutenant, Dovan de Nisroch, en était lui, par contre le parfait archétype. Plus chétif qu’Akiros, il était prompt à humilier ou blesser physiquement ou verbalement, voir à tuer lorsqu’il était de mauvaise humeur: il venait d'être inscrit sur ma liste de cibles prioritaires.


Il était souvent accompagné d’une brute colossale, de plus de deux mètres, nommé Auchs, complètement idiot, mais adorant faire souffrir, le parfait complément de Dovan. Mais vu le nombre des hommes de main qu'ils avaient sous leurs ordres, il nous fallait absolument avoir l'effet de surprise! Il nous fallait trouver un moyen de rentrer dans le fort sans nous faire repérer. J’avais déjà vérifié la façade et les côtés latéraux du fort, mais ils étaient trop bien gardés pour envisager d’entrer par là, sans devoir lutter contre l’ensemble des bandits d’un coup. Il me restait donc à chercher à l’arrière du fort, près de la palissade donnant sur le Lac. Après avoir effectué une approche discrète, en contournant le camp de civils, j’arrivais au pied de la palissade et recherchais une possibilité d’entrer discrètement ; c’est à ce moment que je repérais une légère dépression au niveau du sol près de la palissade. Je creusais, sans attirer l’attention du garde non loin au dessus de moi, et finissais par dégager une ancienne trappe en pierre sous 50 centimètres de terre. Soulevant la dalle, je découvrais un puits creusé dans la terre d’environ trois mètres, et qui débouchait sur l’entrée d’un tunnel passant sous la palissade !

Stupéfait    par    cette    découverte,    je    rebroussais    chemin    et    partais    retrouver     mes  camarades. Là, nous demandions aux civils de rester sur place à attendre notre retour, et si   jamais   ils voyaient que   les   bandits ressortaient   du fort et se mettaient à   les chercher, ils devaient fuir vers le nord, de manière à aller vers le poste-relais d’Oleg. Repartant   à l'arrière du fort, nous retrouvions   la dalle, que j’avais légèrement recouverte de terre   pour   ne   pas   qu’elle   soit   repérée   facilement. Octavia, observant le dessus de la dalle, la nettoya plus précautionneusement, et découvrit des runes gravées dans la pierre, et nous dit que cette dalle devait remonter à l’époque des guerres de conquête de   Taldor, il y avait de cela plus de   deux   mille   ans.   Impressionné   par son savoir, je   me concentrais sur la tâche présente, et descendit le premier, allumant une orbe magique dans le tunnel, j’avançai jusqu’à son extrémité, 15 mètres plus loin, une échelle montait vers la surface, à l’intérieur du fort, d’après les bruits que ses occupantsémettaient, et qui parvenaient étouffés jusqu’à nous.

 

Nous ouvrîmes la trappe d’arrivée du   tunnel   subreptiscement,   pour   constater   qu’elle   donnait   sur l’extérieur d’un bâtiment en bois collé au mur en pierre d’une ancienne tour (datant probablement de ces anciens colons Taldans dont Octavia nous avait parlé.


Sans attirer l’attention, nous faisions le tour du bâtiment, en ne nous faisant pas remarquer par la sentinelle qui patrouillait sur la rampe en bois, située au dessus du bâtiment et longeant la palissade. Octavia et moi arrivions devant une porte avec une serrure, mais elle s’en occupa rapidement, nous ouvrant accès à une pièce sombre, d’où s’échappait à la fois une odeur de sueur, d’alcool et de vêtements TRES sales, et également un ronflement sourd  et puissant. Nous entrâmes silencieusement dans  la pièce sombre ; sur notre gauche, une respiration régulière s’échappait d’une silhouette allongée dans un lit de fortune ; sur notre droite, une ouverture donnant dans une pièce d’où s’échappaient les ronflements sonores, et devant nous, une autre ouverture donnant dans un couloir menant à une autre portion de l’endroit, formé de murs anciens et maçonnés.  

 

J’ordonnais à Octavia de jeter un sort de sommeil sur celui qui se trouvait dans notre pièce, afin qu’il ne soit pas réveillé par les bruits de combat à venir, et qu’il ne vienne pas en aide à celui qui se trouvait dans la pièce d’à coté. Une fois cela fait, Valérie et moi entrâmes dans la pièce qui puait l’alcool et le vomi, esquivant les cadavres de bouteilles jonchant le sol. Alors que nous nous rapprochions, en silence, de la silhouette massive étendue devant nous, nous réalisions, en voyant les atours déposés autour de lui, que Desna, la déesse de la chance, devait être avec nous ce soir : il s’agissait du Roi-Cerf en personne qui se trouvait devant nous ! 

 

Inutile de tergiverser, la justice serait rendue plus rapidement que prévue ! Valérie et moi, nous nous positionnâmes chacun d’un coté du lit et frappions en même temps.    Nous le blessâmes certes sérieusement, mais ne le tuâmes pas immédiatement comme je l’avais espéré ! Il se releva d’un bond et je compris pourquoi : il était vêtu d’une armure rudimentaire de cuir et de peau de bête dans laquelle il dormait, et qui dût le protéger. Mais ce qui me fit reculer fut plus le spectacle (grâce à mes yeux perçants de  demi-elfe) de son visage ravagé par les cicatrices, ressemblant plus à ce que la torture à l’acide pouvait produire, qu’au résultat de nombreuses batailles. Je fus tiré de ma brève stupeur lorsqu’il se mit à hurler     et saisit son arme la plus proche, son arc !

 
 

Le combat s’engagea, créant un bruit important, suivi de cris d’alarmes des gardes, qui commencèrent à rameuter les bandits stationnés autour de nous dans le fort. Octavia et Regongar se mirent en position devant les deux autres ouvertures, afin de nous protéger de toute intervention. Malgré ses blessures, le Roi- Cerf se démenait comme un beau diable et blessa Valérie d’une flèche magistrale dans cet espace confiné, tandis que mes coups répétés ne le blessaient que légèrement grâce à une vélocité que son corps massif ne laissait présager. Pendant ce temps, Regongar tenait fermement sa position, envoyant des éclairs sur ses adversaires et les envoyant au tapis les uns après les autres. Octavia envoyait un sort sur ses adversaires et les désorientait, puis les perçait de flèches, nous faisant gagner le temps nécessaire pour finir notre combat. Qui survint grâce à un coup circulaire rageur que j’envoyais au Roi-Cerf, et qui le décapita proprement, mettant fin à la menace qu’il représentait sur ces terres!

 

 


Ne perdant pas de temps, je ramassai sa tête et son casque, et sortait dans la cour du fort, les amenant devant ses sbires (encore trop nombreux). Je n’intimait qu’un ordre :

 

« Fuyez ! ». 

 

La vision de la tête défigurée de leur chef et de son casque fit trembler de stupeur et d’effroi les bandits, et eut la réaction escomptée : ils s’enfuirent tous sans demander leur reste.

 

Alors que nous en faisions passer plusieurs de vie à trépas (dont la brute Auchs, grâce à la connaissance du combat et de la magie de Regongar) en les talonnant dans la cour qui menait à lextérieur du fort, grâce aux flèches de Valérie et aux sorts de feu d’Octavia, un rugissement bestial, suivi d’un bruit d’éclatement brutal de bois, et de cris d’horreur des gredins, nous stoppa net. Lorsque nous pénétrâmes à l’intérieur de la tour du fort, se tenait devant nous une créature énorme, un Hibours, qui avait fait céder le madrier qui fermait son enclot, et se mettait à réduire en charpie les derniers bandits que nous poursuivions; mais lorsqu'il nous vit arriver, il se jeta sur nous. Avec une rapidité terrifiante, il se jeta surValérie et la saisit dans ses deux pattes avant, puis déchira son armure comme s’il s’agissait de papier, projetant une gerbe de sang autour d’elle, avant de jeter son corps plus loin dans la salle. Regongar et moi nous jetâmes avec rage sur la créature, et reçûmes plusieurs blessures avant que la magie de Reg la carbonise pour de bon ! Je me jetai sur le corps de Valérie et stabilisais son état, avant de passer plusieurs minutes à vérifier que la magie divine de ma déesse la ramenai bien parmi les vivants !


Je demandais    ensuite à Octavia et Reg d’amener le corps de celui qu’Octavia   avait endormi, dans l’enclos de l’Hibours et de fermer celui-ci. Pendant ce temps, les civils qui étaient restés prisonniers du camp de l'autre côté du fort venaient nous  remercier profusément, venant s’enquérir de notre identité,   et pourquoi  nous   les   avions   sauvés.  Certains  nous précisèrent aussi que l’un des deux lieutenants du Roi-Cerf, Dovan de Nisroch avait fuit durant notre bataille et pris un cheval, et s’étaient enfuit dans les bois avec certains des gardes restant dans le camp. La victoire était presque totale, mais ces déserteurs ne devaient pas rester impunis ! Après avoir pris le temps de faire le tour du fort pour vérifier qu’il n’y avait plus d’opposition surprise possible, nous fermions le fort avec les civils à l’intérieur et prenions un repos bien mérité !

 

Jour de la Lune, 30 Gozran de l’an 4710 :

 

Ragaillardis par une bonne nuit de repos, et ravis de voir Valérie   de   nouveau   sur   pied,    je    me rapprochais   de notre   prison   improvisée   pour discuter avec celui, qui confirma d’un air absent, être Akiros Ismort,   le   premier lieutenant   du   Roi-Cerf.    Curieux de son manque d’intérêt quand à son propre sort, je lui posai des questions sur sa propre vie passée, et comment il en était arrivé à venir dans les terres volées se mettre au service d’un brigand notoire. 

Akiros Ismort

 

Il se trouvait qu’il était autrefois un paladin d’Erastil, qui était tombé amoureux d’une femme mariée qui lui rendait son affection; mais lorsque leur liaison fut découverte, elle le répudia en place publique. Mais au lieu d'etre frappé de stupeur et de honte, il ressentit une rage intense d’avoir été trahi par celle qu’il aimait, et lui assena un coup qu’il pensait chétif ; mais sa rage décuplait ses forces, et il la tua instantanément. Dans sa folie destructrice, il tua dans la foulée le mari de son ex-amante, et s’enfuit pendant que la foule assemblée restait tétanisée. Il fuit alors vers les Royaumes du Fleuve pour disparaitre, et erra sans but durant quelques années, défait des pouvoirs divins de son dieu, qui l'avait répudié de par ses actes. Puis il rencontra les hommes du Roi-Cerf qui essayèrent de lui dérober ses affaires, et qu’il tua sur place, hormis un ou deux survivants qu’il pista et qui le menèrent au fort. Le Roi-Cerf   fut impressionné, et lui offrit de travailler pour lui. Sans but, et sans raison morale de refuser, l’ex-paladin déchu   accepta alors, mais se rendit assez rapidement compte de la vacuité de son nouvel emploi, et sombra de nouveau dans une  profonde mélancolie. Lorsque je lui demandai s’il avait tué des innocents, il répondit non, et sut qu’il disait la vérité.

 

Intéressé par cet homme je lui proposai de lui trouver un emploi pour mettre ses compétences à bon usage, s’il le souhaitait. Il haussa les épaules, et dit qu’il verrait si effectivement cela pouvait donner un sens à sa vie. En attendant, je le laissai réfléchir à sa réponse dans son cachot.


Sur ce, je décidais de me concentrer sur l’urgence du moment,   et   avec   l’aide   de   mes compagnons, nous partîmes à la poursuite de Dovan de Nisroch et ses comparses. Grâce au flair du cheval (!) de Valérie, Tonnerre, nous retrouvâmes leur piste assez rapidement, et en quelques heures, nous tombâmes… dans un guet apens que les brigands nous avaient tendu ; malheureusement pour eux, nous étions aussi sur nos gardes, leur attaque surprise tomba à l’eau, et ils furent rapidement éliminés. Je coupais la tête de Dovan de Nisroch, et la rapportai au fort. Là, je chargeai Valérie de gérer l’endroit jusqu’à mon retour, car j’avais l’intention de revenir à Restov sans plus tarder pour mettre Dame Jamandi au courant de nos exploits. Après avoir mis les têtes du roi-cerf et de ses lieutenants Dovan et Auchs dans des Bocaux d’alcool, je repris avec Octavia et Reg la route du poste relais d’Oleg.

 Après 3 jours de voyage, nous arrivions en vue du gué attendait Davik Nettle ; lorsqu’il surgit du fleuve et qu’il vit le bocal contenant la tete du Roi-Cerf, il émit ce qui pouvait ressembler à un soupir, puis hocha la tete vers moi, avant de repartir dans le courant (en laissant son harpon au passage), passant ainsi dans le monde de Pharasma, sa vengeance accomplie. Nous repartions ensuite et arrivions deux jours plus tard en vue de la structure familière du poste-relais d'Oleg.

 

Jour de l’Etoile, 5 Desnus de l’an 4710 :

 

(Reprise du récit par Linzi) Après avoir commercé et fêté comme il se devait le retour de nos héros et de notre meneur en particulier, le grand Teros, pourfendeur du Roi-Cerf, celui-ci nous demanda de le suivre à Restov, pour se présenter devant Dame Jamandi afin de la mettre au courant de notre succès (et ainsi devenir enfin le véritable seigneur de la Ceinture Verte, enfin, hihi !).Nous partions donc le lendemain pour deux jours de voyage, et disions au revoir tendrement à Oleg et Svetlana.


Jour du labeur, 8 Desnus de l’an 4710 :

 

Nous arrivâmes enfin à Restov ! Quel étrange sentiment d’entrer de nouveau dans cette grande ville bouillonnante d’activité, après avoir passé tant de temps dans les contrées sauvages de la Ceinture Verte ! Arrivant finalement devant le palais du seigneur-maire de Restov, après nous être présentés auprès des gardes, nous avançâmes vers la salle d’audience que nous avions fréquentée quelques mois plus tôt. Là, nous retrouvions Dame Jamandi, toujours empreinte de cette aura d’autorité et d’élégance, accompagnée de son fils adoptif, Kassil, ainsi que de deux autres personnages que nous avions déjà croisé lors du premier jour que nous avions passé à Restov : Megar Varn, chef de la compagnie de mercenaires « la Brigade de Varn », et Cephal Lorentus, son bras droit et mage émérite selon les rumeurs. Mais alors que je m’attendais à voir notre cher Teros nous accompagner dans la salle, je ne le vis point. J’appris par Kassil que Dame Jamandi, que je voyais s’éclipser par la porte d’entrée, avait quelque chose d’important à voir avec lui. Il me conseilla de nous concentrer sur le buffet mis en place spécialement pour nous en attendant. J’en profitais pour discuter un peu avec Maegar Varn, qui m’appris que lui et ses camarades avaient réussis à débarrasser Dunsward, la région dont on leur avait confié la pacification, de tous ses bandits, et qu’ils revenaient donc à Restov pour la même raison que nous. J’appréciai le caractère simple et entier de Varn, loin de l’air supérieur et hautain de son bras droit – et néanmoins ami - Cephal Lorentus. On n’aurait pu trouver amis si dissemblables, de mon point de vue ! Alors que je m’apprêtais à les interroger sur leurs aventures propres, Dame Jamandi nous interrompit en demandant poliment à Maegar et Cephal de l’accompagner. Je me doutais que cela devait être en lien avec la discussion que Kassil avait eu avec Teros. Les susnommés disparurent de la salle et, d’un commun accord, mes compagnons et moi-même attaquèrent le repas que l’on nous avait laissé. Presque une heure plus tard, alors que nous venions de finir le dessert, Dame Jamandi, Kassil, Cephal   et   Megar, ainsi que Teros revinrent dans la salle.


Se tenant ensuite face à nous, Dame Jamandi prit la parole. Elle confirma officiellement que Teros et Maegar, ayant accompli leurs missions respectives, se verraient décerner une charte officielle leur donnant tout pouvoir sur les territoires qu’ils auront   pacifié ;   ils hériteraient aussi d’un titre nobiliaire, équivalent à celui de baron, qui leur permettrait de transmettre leurs titres et possessions à travers leur lignée ou héritiers (votre barde préférée trépignait de joie à ce moment là !!).Quand au troisième protagoniste envoyé conquérir les terres volées, Hannis Drelev, jusqu’à présent Dame Jamandi n’avait reçu aucune nouvelle de lui, ce qui laissait craindre le pire. Mais c’est malgré tout, après une magnifique cérémonie de remise de leur charte et de leurs pouvoirs nobiliaires, que nous repartîmes le lendemain de Restov, reposés, et –du moins pour votre servitrice-émus et ragaillardis !

 


Jour du Bonheur, 9 Desnus de l’an 4710 :

 

Nous partions de Restov, et revenions au poste-relais, le temps de partager les bonnes nouvelles avec nos deux hôtes, devenus de vrais amis. Ensuite le lendemain, nous repartions vers le sud, et autant Amiri que moi-même étions impatientes (même si cette rabat-joie de barbare ne l’exprimait pas par les mots mais par son attitude) de voir de nos propres yeux le fort du Roi- Cerf nos camarades avaient accompli leurs plus récents exploits. Ce fut chose faite 5 jours plus tard, et quelle vue magnifique que cette construction au sommet de cette colline, s’affairaient déjà des dizaines de personnes !

 Je voyais déjà à l’avenir s’ériger ici une magnifique cité, reflétant la grandeur d’âme de notre héros et meneur, Teros de Trismaer ! J’en avais les larmes aux yeux (reprends toi Linzy, ton auditoire te regarde !). Un chapitre se refermait, un autre commençait !




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