Deuxième Geste :

Quand les rivières devinrent rouges

Jour de l’étoile, 1 Rova de l’année 4711 :

(Récit par Linzy) : Notre Baron et ses fidèles amis Kyras, Octavia et Kalum étaient à peine revenus au sein de la baronnie que , déjà, de nombreuses taches leur incombaient ; la continuité du recrutement en prévision de la constitution d’un réseau d’espionnage pour Kyras, la préparation de la construction d’une université en lieu et place de l’académie actuelle pour Octavia, et nous avions reçu une invitation de la part de Maegar Varn pour organiser une célébration commune de leur première année d’existence en tant que baronnies voisines (il va sans dire qu’ayant reçu cette invitation en avance, j’avais déjà commencé l’organisation de la célébration afin de soulager quelque peu le fardeau que cela représentait pour notre dirigeant). Nous préparions donc la délégation à venir de la baronnie de Varnhold, puis nous mettions les petits plats dans les grands avec tous les marchands de Boisoleil. A part cette grande fête à préparer, nous continuions à tenir en main les affaires du royaume avec Linzy en ayant comme objectif de développer le commerce fluvial (ce qui incluait donc construction d’un port et d’une flotte de bateaux).


(Récit par Teros):Je me tenais au courant par la suite du temps que devaient mettre Shensae et Regongar pour revenir à la baronnie après leur déplacement jusqu'à la Couronne de l’Ouest (300000habitants), ancienne capitale du Cheliax. D’après les estimations de Linzy, un aller-retour vers la Couronne de l’Ouest prenait au moins un mois aller et un mois retour, plus le temps de réaliser les commandes sur place. Il faudrait donc au moins 6 mois pour que nous puissions revoir nos compagnons.
Toutefois, malgré le développement de notre baronnie, j’avais toujours une ombre dans mon cœur: Tyressia, morte pour avoir défendu son peuple. Je me mis alors à essayer de trouver de quoi la ressusciter et commençais à mettre de côté l’argent nécessaire à l’achat de parchemins magiques dans ce but.

MaegarVarn vint nous rendre visite. Nous évoquâmes ensemble, lors des festivités qui durèrent près d’une semaine dans la capitale, nos développements respectifs :Megar Varn ayant des soucis avec les bandits des montagnes environnantes, nous évoquions une collaboration entrenos2baronnies et le projet de réaliser une route qui nous relirait dans le cadre d’un traité commercial et de défense mutuelle .Maegar semblait également inquiet des tensions entre Brevoy et Restov,Après une parenthèse dans mon travail quotidien (je partis quelque temps en aventure pour étendre le territoire de la baronnie ), je continuais à développer les relations économiques et politiques inter-états; lors de mon retour de ma virée dans la campagne, je reçus en grande pompe un groupe de chevaliers de Mendev :la reine Galfrey souhaitait implanter une ambassade dans ma baronnie. Son envoyée , Ailyn Ridal, une ambassadrice aasimar du royaume de Mendev voulut nous faire un cadeau de la part de la reine et que nous l’autorisions à construire une ambassade. 
Je refusais les cadeaux de la reine, et les aidais financièrement à construire leur ambassade. Cela sembla grandir la réputation de la baronnie auprès de la reine. Tout allait donc pour le mieux, sauf pour moi : j’essayais de comprendre ce qui m’arrivait. Je me plongeais dans la lecture des livres de l’académie pour comprendre ce qui était arrivé à mes pouvoirs de paladin qui avaient disparus !
Après quelques discussions avec Linzy, je décidais de faire construire un orphelinat et l’ambassade de Mendev, pour assurer des liens forts avec ce phare de résistance au mal originaire des Abysses qui se déversait sur Golarion. La gestion de la baronnie se passait bien et le peuple sous ma direction semblait prospérer.




Malheureusement, ce n’était pas mon cas au niveau spirituel, car je me posais beaucoup de questions sur la perte de mes pouvoirs. Je décidais donc de prendre conseil auprès de Kalum et de Johd pour savoir quoi faire. Ils furent de bons conseils et je partis donc, après les avoir vu, vers Restov pour consulter les prêtres d’Erastil et de Sarenrae. Dans le même temps, je m ’intéressais à une déesse elfique (Yuelral déesse de la magie elfique) et vit avec Linzi pour qu’elle puisse me trouver la liste des lieux de son culte, Mon voyage à Restov fut assez intéressant . Après avoir discuté avec les 2 représentants des cultes, je décidais d’emprunter les livres concernant la religion de Sarenrae et de les ramener avec moi, pour me permettre d’en apprendre plus sur cette religion. J’en profitais aussi pour laisser mon armure et payer pour son augmentation et surtout, faire effacer le symbole de Iomédae, dont je ne me sentais plus du tout proche.

(récit par Kyras) : A l’approche de mon anniversaire j’étais toujours un peu tendu car c’était vraiment un
moment qui me remettait la tête dans l’histoire de ma famille, de la perte de mes parents à la disparition il y avait plusieurs mois de Hakkak. C’était dans cette ambiance là que je flânais un peu dans la ville, avant de me rendre à mon bureau pour réfléchir au développement du réseau de contre-espionnage , le dit réseau ayant d’ailleurs du mal à se développer pour le moment mis à part nos fidèles Gorb et Talia. Je constatais que les travaux de l’académie militaire avançaient bien et avec une oreille qui trainait , je
constatais que le baron avait dû faire de nouveau des nettoyages, tandis que la ville se développait pour
atteindre presque le double de sa taille durant les 6 mois passés. Ce n’était plus qu’une histoire de semaine avant d’atteindre les 7000 Habitants.

Je m’installais donc à mon bureau pour réfléchir à tout cela, et je n’attendis pas longtemps avant d’
entendre des pas décidés dans le couloir, puis quelqu’un qui poussait ma porte sans frapper : c’était Amiri qui était revenue de l’une de ses missions de nettoyage et de surveillance autours de Boisoleil. Sans trop de cérémonie, elle m'indiqua qu’elle avait besoin de moi et que Teros était d’accord. J’avais 5 minutes pour me préparer. Le peu que je connaissais de son tempérament collait parfaitement avec ce que j’avais pu voir ou entendre. Elle repartit aussi sec, sans cérémonie.

Je passais voir Teros à la salle du conseil, pour lui indiquer mon départ et glaner de nouvelles indications ou contre-indications. Il m’indiqua que pour lui il n’y avait aucun problème, qu’il était au courant et que j’étais dégagé de mes obligations  le temps qu’il me fallait. Je préparai donc des affaires chaudes ainsi que des affaires pour le combat, et me rendis dans la cour du château. Amiri se trouvait à côté d’un lourd cheval de guerre. Elle avait également de nombreuses armes dans son paquetage et, contrairement à son habitude, une armure en acier. Je lui demandais dans quelle direction nous nous rendions afin d’adapter ma tenue car nous étions quand même en hiver. Elle m’indiqua le nord-ouest et quelques jours de marche. Nous partîmes donc tous les deux à cheval , dans la direction indiquée ; j’essayais de lui poser des questions pour, d’une part, en connaître plus mais également pour faire plus ample connaissance et
rendre le voyage plus agréable. Mais Amiri semblait nerveuse, et en même temps peut-être inquiète, du
coup elle mit une quinzaine de minutes à répondre à mes questions. Elle m’indiqua qu’elle venait du pays des seigneurs mammouth, et plus précisément de la tribu des 6 ours, et qu’elle avait dû les laisser derrière elle il y avait 4ans, et que d’après des éclaireurs, il se pouvait que ce fut les siens qui étaient installés à la limite du territoire de Boisoleil (et c’était bien trop loin de chez eux pour être normal). Elle m’indiqua qu’elle préférait également être accompagnée de quelqu’un qui ne connaissait pas son histoire et avec qui elle n’avait pas de lien.

Nous sortions de la forêt au nord-ouest du territoire , et nous avions alors à perte de vue des plaines
vallonnées et des champs. Le terrain était dégagé, mais nous n’avancions pas plus vite, car il n’y avait
ici plus de route . Le soir nous installâmes le bivouac légèrement en hauteur , pour ne pas se faire
surprendre. Amiri partit chasser pendant que je préparai le camp et le feu. Elle revint quelques temps plus tard, avec sur l’épaule un jeune sanglier d’une soixantaine de kilo. Elle commença à le préparer pendant que je faisais mijoter quelques tubercules et herbes pour l’accompagner. Il ne faisait pas très chaud et le jour se couchait vite, alors nous mangions rapidement tandis que je vis Amiri perdue dans ses pensées. Je savais que je ne la connaissais pas beaucoup , et je ne faisais pas toujours preuve de diplomatie , mais je cherchais tout de même à savoir ce à quoi elle pensait. Après de nombreuses minutes de silence, elle m’indiqua qu’elle avait effectivement une sorte d’appréhension à retrouver sa tribu , elle s’inquiétait également de les voir aussi loin de leur terre ancestrale. Ensuite elle prit le premier tour de garde et la nuitse passa sans embûche. Le lendemain matin nous repartons dans la même direction est entrions dans une zone non explorée jusque-là. Nous fîmes alors la rencontre fortuite avec deux choses ailées qui foncèrent sur nous. Amiri reconnut des Cocatrix sans m’en dire plus. Nous les affrontions avec plus ou moins de facilité. Il résista à notre premier assaut et Amiri se fit mordre ; elle m’apprit plus tard que leur morsure pétrifiait et donc qu’il s’en était fallu de peu à ce moment -là. Finalement nous les découpions promptement et je n’étais pas mécontent d’achever le mien avant elle, car je ne doutais pas que cela avait une valeur et une importance chez les barbares.

Nous poursuivions notre route et nous finîmes par nous trouver aux portes des plaines de Glénébon (
territoire voisin avec des plaines et de rares bosquets sur des kilomètres carrés).A environ un kilomètre de nous se trouvait un campement barbare, composé d’une trentaine de tentes, ce qui pourrait correspondre à une centaine de personnes. A cette distance, Amiri ne pouvait pas confirmer que c’était son clan, mais ce qui était sûr, c’est qu’ils étaient installés de telle manière que leur campement n’était pas provisoire, mais installé pour plusieurs mois. A environ 500m, les sentinelles nous pointèrent du doigt et allèrent prévenir les autres membres de la tribu.

Nous nous arrêtions à une vingtaine de mètres du campement et un grand gaillard , plus grand que les
autres, s’approcha. Il commença alors à apostropher Amiri :« Comment oses -tu te présenter devant nous, tueuse de tribu, après ce que tu as fait ». Je sentais directement une tension ,mais ne savais pas réellement comment réagir sans paraitre déplacé dans leurs rapports . La tension était palpable mais peu de temps après , une jeune femme plutôt féminine , habillée avec des vêtements de peau mais avec quelques détails relativement féminins, ce qui m’étonna avec ce que je connaissais des femmes barbares. Amiri sauta alors de cheval et couru vers elle pour la prendre dans ses bras; pour la première fois, je vis son visage qui rayonnait de joie. Cette jeune femme s’appelait Nilak et elle était la shaman de la tribu, «la seule restante», indiqua-t-elle. Amiri leur demanda ce qu’il s’était passé et Nilak n'eu pas le temps de répondre que l’homme (il s’appelle Gaillac) l’apostropha de nouveau en la traitant de tueuse de tribu . Cette fois, Amiri ne lui laissa pas le temps de continuer ,et lui décocha un magistral coup de poing qui le mis sur les fesses , j’avouais que j’étais impressionné . Nilak s’interposa alors entre eux deux, et indiqua à Amiri qu’ils l’attendaient . Elle se mit ensuite devant moi, et me tendis la main pour se présenter: elle avait des cheveux châtains légèrement cuivrés, longs et nattés et elle portait de nombreux colliers et colifichets fait d’ossements et de dents gravées . Je répondis à sa poigne et me présentait comme Kyras, mais aussi comme un des représentants de Boisoleil.

Elle nous emmena ensuite dans le campement pour nous présenter à Akaya leur chef. Il semblait âgé d’
environ une soixantaine d’année, mais son corps était encore puissant et musculeux. Il avait une chevelure grise et longue, et il s’appuyait sur une lance et s’arrêta à 3 ou 4mètres de nous. Il commença lui aussi par accueillir d’une manière glaciale Amiri. Il précisa que depuis le départ d’Amiri, la tribu ne trouvait plus le sommeil, et le mot malédiction fut lancé. Le fantôme d’un géant qui cherchait «la voleuse »les poursuivait et les avait forcés à se déplacer.
Comme pour étayer ses propos, l’air devint soudainement plus froid et pus lourd et une voix puissante et gutturale se fit entendre tandis que de derrière les tentes, une forme colossale (6m environ ) était en train d’apparaitre, entourée de 5 squelettes qui sortaient de terre. Dès le premier coup, je vis que les attaques du géant étaient spéciales, car immatérielles (c’était un fantôme) et les barbares touchés vieillissaient à vue d’œil. Amiri et moi devions nous débarrasser de 2 squelettes chacun avant de pouvoir atteindre le géant, et le dernier squelette qui attaquait le clan. C’est elle qui fut la plus forte à cet exercice et la tension déjà accumulée la mit en rage, ce qui fit qu’elle élimina la menace en 3 coups. Galvanisée par ce combat, elle me tint par l’épaule et ne put pas s’empêcher de fanfaronner auprès du clan. Mais Nilak pris un air peiné en lui annonçant qu’ils avaient déjà éliminé le fantôme des dizaines de fois et qu’il revenait toujours.


Akaya, sûrement déçu lui aussi que rien ne change, monta à nouveau d’un cran et il accusa et injuria Amiri, qui fit de même et monta en pression. Je sentais que cela allait dégénérer, et il était temps de faire revenir un peu de sérénité dans leurs rapport: je me positionnait donc entre eux deux et commençait par calmer Amiri avant de faire de même auprès du chef. Le calme revint mais les rancœurs restèrent . Akaya nous demanda de partir et il laissa entendre qu’il ne laisserait que quelques mois à Amiri pour régler le problème.

Nous repartîmes en silence et je décidai pour une fois de ne pas parler, car je sentais qu’Amiri avait besoin de ce temps pour redevenir elle-même. Il fallut attendre le soir et la préparation du camp pour que je me décide à prendre la parole. Je lui disque j’étais totalement à son écoute sur ce qu’il venait de se passer mais aussi sur son histoire, car je voulais vraiment l’aider à résoudre ce problème. Elle s’assit sur son paquetage et parla, comme si elle s 'adressait à elle-même: "Il faudrait d'abord que je puisse leur
pardonner!" Puis elle m'expliqua que les filles et les femmes dans sa tribu et la plupart des autres, étaient battues ,déconsidérées , sans avoir le droit de donner leur avis, sans avoir le droit de choisir leur voie.

C’était aussi pour ça qu’elle -même a voulu prouver sa valeur, elle a essayé de toujours faire mieux que les hommes, elle a même été à douze ans, seule, tuer un tigre des montagnes. Elle avait même cru que l’occasion qu'elle attendait depuis toujours pour prouver sa valeur était venue, lorsque le chef Akayalui demanda d’accompagner un groupe de chasseurs partis pour faire fuir un groupe de géant.
Elle se tut quelques instants ; j’essayais alors d’en savoir plus. Elle fondit alors en larme. Je me mis assis à côté d’elle et lui passa le bras autour de l’épaule . Elle s’effondra dans mes bras, et pleura sans
discontinuer pendant de longues minutes ; puis commença à parler entre deux sanglots : « Ils ne voulaient pas que je revienne ! Ils m’ont envoyée seule affronter les géants ! Ils ne voulaient pas que je
revienne , ils voulaient que je meure ! » Malgré ces révélations , elle continua et m’indiqua qu’elle avait
quand même vaincu les géants et récupéré son épée actuelle sur leurs cadavres; et lorsqu’elle fut revenue, les membres de sa tribu qui l'avaient accompagnée lui dirent qu’ils s’approprieraient sa réussite et qu’elle serait quand même renvoyée. Elle a alors fait sortir sa rage et sa rancœur accumulée depuis des années et les a tous massacrés. A la suite de cela, elle avait dû s’exiler car elle ne pouvait rester dans le campement. Elle avait ensuite traversé de nombreux territoires avant d’arriver à Restov.

Le silence s’installa entre nous, mais un silence sans gêne, respectueux ; puis elle m’indiqua qu’elle allait se coucher en premier et qu’elle prendrait la seconde moitié de la nuit. Elle semblait dormir d’une manière apaisée pour la première fois depuis longtemps. Je la laissait dormir toute la nuit ;alors, ne sachant pas encore ce qui pourrait nous arriver, je pris deux potions de soin. Le voyage de retour se passa bien et nous mettions 2 jours pour revenir à Boisoleil. Amiri souhaitait dès son retour retourner à son activité de nettoyage de monstres, mais elle souhaitait que nous gardions le contact et que nous nous voyions une fois par mois. Sa relation avec le reste de l’équipe était amicale, et respectueuse un peu comme dans un clan barbare, où l’on respectait le chef. Mais avec moi, elle souhaitait réellement développer des liens.

Je fis mon rapport à Teros, comme me l’avait fait promettre Amiri, je ne rentrai pas dans les détails de ce qui avait été dit entre Amiri et moi, ni avec les histoires qui concernaient le passé d’Amiri. Je ne pensai pas tromper mon ami baron, car il n’y avait ni danger, ni vérité essentielle pour lui. De mon côté je poursuivis au quotidien la construction du réseau de contre-espionnage . J’en profitai également pour commencer mes recherches au sein de notre immense université, pour découvrir ce qui pourrait traiter d’une histoire semblable à ce qui était arrivé au clan d’Amiri, ou bien d’un savoir lié à des malédictions et des retours de fantôme, malgré leur destruction sur le plan réel. Je cherchai également les histoires liées à des fantômes incorporés à des objets ; peut-être que ce savoir était spécifique à la race des géants ? En tout cas, je n‘avançais pas beaucoup dans ce vaste domaine, et j’avoue que je n’avais pas toujours le temps dont j’aurais eu besoin pour cela.


J’en profitai pour faire quelques achats en ville, puisque désormais nous pouvions acheter des biens qui jusqu'à il y avait peu de temps nous étaient inaccessibles : c’était une bonne nouvelle pour le développement de Boisoleil. Je m’équipai alors d'un anneau de déflection. Avec toutes ces activités le mois se passa sans réellement de temps mort et le lendemain de mon anniversaire quelqu’un frappa à mon bureau et Linzi rentra avec une sorte de cube entourée de cuir cousu d’une manière simple mais efficace, puis repartit. A l’intérieur se trouvait une boîte réalisée par un menuisier de manière correcte et ouvragée mais toujours avec une certaine simplicité. Un parchemin était posé sur le dessus de la boîte. L’écriture paraissait un peu enfantine, mais en même temps, je vis que la personne s’était réellement appliquée malgré les fautes et les tâches. « Joyeux anniversaire, j’espère que cela te plaira », signé « Amiri ». Un peu plus rassuré, j’ouvris la boîte et trouvait un collier composé de dent de loups ou d’Orc avec des plumes et des décorations ; c’était fait avec relativement de goût et un certain sens de
l’esthétisme. Elle avait fait beaucoup d’effort pour le faire et cela me toucha. Avant de le mettre, je décidai d’en savoir plus, car je savais que c’était un cadeau important chez les Barbares, lorsque l’on réalise quelque chose de ses propres mains. J’allais donc voir Octavia et essayais de ne pas trop lui en dire, afin d’éviter de raconter trop de chose personnelles comme promis à Amiri. Elle reconnut tout de suite le travail des tribus Kellid du Nord-Ouest d’Avistan ; elle m’indiqua qu’il symbolisait l’attachement profond à un autre membre du clan. C’est un peu comme un lien familial choisi, un serment de fidélité. Il symbolisait un lien fort entre deux personnes. Comme je n’avançais pas beaucoup non plus sur mes recherches de malédictions, je lui posait quelques questions en restant vague sur les personnes concernées. Elle me promit de se renseigner et de m’informer dès que possible.

Je savais que ses compétences et ses connaissances seraient sûrement plus à même que les miennes de répondre à ces questions, et cela me libérera un peu l'esprit. Pendant ce temps un érudit, Théobald, l’ancien maître de Linzi, nous rejoignit pour participer au développement de l’université de troubadours. Notre armée avait aussi atteint 800 fantassins expérimentés et 200 cavaliers. Le mois de Pharast se passait bien, je pris le temps (une semaine environ) pour fabriquer de mes propres mains un cadeau pour Amiri. Après réflexion, je décidai de faire un coutelas, avec, gravé sur le manche, deux poignées de femme qui se libérait de leurs chaînes. J’utilisai pour environ 300 PO de matériaux et réalisai un très bel ouvrage en platine, argent et acier de Damas pour la lame, et en ivoire et bois pour le manche. J’achetais par contre un fourreau en cuir pour 30 pièces d'or, et décidai d’enrouler le tout dans une peau de bête. Pour un premier essai, j’étais plutôt satisfait de mon travail et je découvrais qu’en plus d’un équilibre parfait, il bénéficiait d'un tranchant très efficace.

A la fin de la journée, je découvris une lettre dans mon bureau, non adressée et contenant un parchemin : « taverne ce soir, toi et moi, bière ». Je devinai que c’était l’invitation d’Amiri pour notre rencontre mensuelle. Je me réjouissait de ce moment de distraction, car c’est vrai que, pris par mes différents travaux, je ne m’accordai pas beaucoup de temps. Et j’avoue que le tempérament et l’histoire d’Amiri me touchaient. Moi qui, dans le travail, devait faire constamment attention aux faux semblants, la fraicheur d’Amiri était un plaisir. Dès que nous parlions de la taverne, nous savions tout de suite de laquelle il s’agissait : c’était la plus vieille de la ville, celle où l’équipe rapprochée de Teros se rejoignait également à l’occasion. Je me préparai après le travail, et récupérai le cadeau pour Amiri et remis le collier que je ne portai pas tout le temps ; j’espérais que cela lui ferait plaisir car j’avais vraiment conscience des efforts qu’elle avait elle-même réalisés pour me surprendre et me faire plaisir à mon anniversaire. La taverne était vraiment grande car elle pouvait accueillir une centaine de personne, mais à ce moment de la journée elle était quand même remplie au trois quarts. C’était relativement animé, mais je repérais de suite Amiri assise vers le fond avec un manteau à capuche relevé sur la tête. Elle avait déjà commandé des bières et nous choquâmes nos choppes avant toute chose : ce n’était pas les grandes embrassades, mais je sentais que nous étions content de nous revoir. Nous commencions à boire avant que je ne lui offre le cadeau en lui indiquant que j’avais été très touché par son propre présent lors de mon anniversaire. Je sentis directement l’émotion poindre en elle ; elle déroula la peau de bête et ouvrit le fourreau, puis elle baissa la tête et je vis une larme couler le long de sa joue. Elle recevait un cadeau pour une des rares fois de sa vie. Je pris en même temps encore plus conscience de son histoire et de la dureté dans laquelle elle avait été élevée. Elle me remercia sincèrement et je fut vraiment 
heureux d’avoir fait ce choix. Nous échangeâmes des nouvelles pendant une heure ou deux, puis elle me parla de sa vie dans les contrées du Nord-Ouest et de son trajet pour venir à Restov. De son errance de 2 ans sans but précis. Elle avait dû partir à 15-16 ans dans des paysages sauvages, seule… Son aventure était passionnante. Je lui parlai aussi de ma propre vie, même si je ne révélai pas tout, plus par pudeur ou habitude que pour lui cacher réellement des choses. Dès qu’elle appris que j’avais été orphelin, elle m’indiqua qu’elle aussi l’était, et que c’était la famille de Nilak qui l’avait recueillie, elle était du coup 
comme une sœur de lait. Je commençai à ressentir les effets de l’alcool dans mon corps, mais une lumière s’éclaira dans mon crâne : je décidai de lui reparler de cette partie de son histoire plus tard à tête reposée. De fil en aiguille, le temps passa et nous sortîmes de la taverne vers 1h du matin un peu éméchés. La ville était tranquille, la lune au dessus de nous était pleine. Nous marchions un moment ensemble puis à une croisée de chemin, elle me fit un signe et nous nous promirent de remettre ça le mois suivant. Elle se retourna et me sourit d’une manière heureuse et franche, comme elle avait sûrement dû rarement le faire.

Un nouveau mois commença et les quinze premiers jours furent plutôt calmes, mais mes occupations ne me laissèrent pas beaucoup de temps libre. Un jour où nous avions commencé à prévoir des caches et un kit de survie pour notre réseau de surveillance, un soldat surgit dans la pièce et nous convoqua ainsi que Kesten pour rejoindre le centre de la cité. Une petite foule y était entassée ; le soldat m’aida à traverser pour rejoindre une maison de centre-bourg, à l’approche de laquelle une odeur forte de sang me monta
au nez. L’odeur de mort vint rejoindre cette première impression lorsque je traversai la cuisine avant de rejoindre la seconde pièce, dans laquelle quatre corps étaient disposés d’une manière calculée. Les deux adultes étaient crucifiés la tête en bas et écorchés vifs, avec une manière qui laissait penser à des signes ou des symboles particuliers, même si je ne reconnaissais pas le langage. Les tripes étaient accrochées comme des guirlandes aux différentes poutres et murs, et c’est en prenant conscience de ça que je fus obligé de me concentrer un peu pour éviter, comme Regongar, de rendre mon petit déjeuner. Les enfants avaient été égorgés et pendus par les pieds au centre de la pièce, avec des symboles distincts cette fois dessinés avec leur sang. Octavia m’amena auprès d’une flaque de sang et m’indiqua que c’était un langage abyssal, c’est-à-dire la langue des démons. Elle repéra que sur les parents cela ressemblait à une imprécation à l’attention du démon Deskari (le seigneur de la nuée de criquets), celui qui était responsable de l’ouverture de la Plaie du Monde.

Les traces de pas autours des corps ressemblaient à celles trouvées dans deux autres villages de la baronnie. Cela ressemblait donc à un ou des tueurs en série d’un grand sang-froid, et méthodiques. Afin d’éviter toute panique dans la capitale, il fallait que je découvre rapidement ce qui se passait. Teros, conscient également de cette urgence pour le développement de sa cité, décida d’allouer tous les fonds du mois pour le développement du réseau d’espionnage et l’installation d’un quartier général digne de 
ce nom. Nous transformions alors un bâtiment civil en quartier général, avec des passages secrets et des évacuations cachées. Les ouvriers furent triés sur le volet pour éviter toute propagation d’information à ce sujet. Nous investissions les lieux, puis, aidé de Drusan, Gorb et Tallia, nous profitâmes du réseau de la ville pour repérer les suspects. Par chance, nous repérions assez facilement quatre individus issus des réfugiés de Mendev, fuyant l’avancée des démons de la Plaie du Monde. Je profitai également de la présence de l’ambassadrice Aasimar de Mendev, Aylin Kaidan pour confirmer nos soupçons. Nous commençâmes alors uns surveillance rapprochée pour connaître leur lieux de villégiature et leurs projets. Ces quatre suspects avaient des métiers de couverture, puisque le développement rapide de Boisoleil permettait de trouver du travail pour tous. Il y avait donc une demi-orque barde et scribe qui aidait les non lettrés pour leurs démarches administratives. Une halfing serveuse dans LA taverne de la ville puis deux humains tisserands. Après quelques temps d’observation, nous vîmes qu’ils faisaient des repérages et qu’ils tournaient précisément autour de la maison de Jhod, qui s’y trouvait justement en ce 
moment. Il était le seul parmi le conseil à ne pas résider au château, car il préférait être proche de sa chapelle pour être présent pour les autres à tout moment. Nous repérions également leur maison, pas forcément à l’écart ni forcément cachée. Sentant que quelque chose d’imminent se préparait, j’envoyait Tallia fouiller la maison pendant la journée et durant leurs travails respectifs, pour trouver des preuves éventuelles de leur culte dans le cas d’un éventuel procès. Et effectivement, elle trouva un autel portatif lié au culte démoniaque de Deskari. J’envoyais Gorb prévenir Kesten Garess, pour qu’il se tienne près avec une équipe rapprochée et compétente en face de la maison de Jhod. Nous décidions qu’un coup de sifflet signalerait leur entrée en action. De mon côté, avec Octavia, j’entamai une petite filature de la demi-orque, car mon instinct me laissait penser que c’était la meneuse. Malgré ma très grande discrétion, je remarquai qu’elle était sur le qui-vive et qu’elle se retournait parfois derrière elle pour scruter les alentour. Je détectai qu’elle possédait de nombreux objets magique sur elle, et Octavia détecta une aura maléfique et teintée d’une pointe démoniaque, mais cela ne constituait pas des preuves suffisantes. Dès la fin de journée, nous décidions de nous réunir au quartier général de la guilde d'espions avec Jhod à qui je préférai directement dire la vérité sur ce qui se tramait, afin qu’il se tienne près à utiliser des sorts de défense sur lui-même.

Nous passions alors au traquenard, Drusan et Tallia se postèrent aux coins sur le toit de la maison d’en face pour faire un feu croisé. Kesten et sa troupe attendaient dans la maison d’en face le sifflement d’intervention. Gorb était dans la cuisine sous l’escalier prêt à intervenir. Je demandai à Jhod de faire comme d’habitude afin de ne pas éveiller les soupçons, tandis que je me cachai dans l’armoire de celui-ci à côté de son lit. Vers minuit, alors que je n’avais rien entendu jusqu’à présent, et que Jhod dormait 
d’une manière paisible, je l’entendis faire un râle qui ne laissait planer aucun doute : je surgis de l’armoire et vis une trainée de sang qui remontait et gouttait dans l’air tandis qu’une plaie importante se trouvait à son thorax et saignait abondamment. Mon propre sang ne fit qu’un tour, je lançai le sort de « Poussière Scintillante » tout en sifflant le code convenu avec mon équipe. Je n’avais pas forcément d’affection pour un dieu en particulier, mais il sembla que, s'il y en avait un, il fut avec moi, car mon sort fonctionna au-delà de mes espérances car l’effet fut immédiat : non seulement je vis nettement la demi-orque au-dessus du lit de Jhod, mais en plus l’effet d’aveuglement fut très efficace, ce qui me laissa une dizaine de secondes sans aucune opposition pour neutraliser la demi-orque. Je la poignardais durant ce temps et comme toutes les attaques touchaient, j’aurais pu la tuer, mais comme nous devions faire un procès pour rassurer la population, je terminais le combat par des coups non létaux afin de la neutraliser. Je la ligotai ensuite solidement afin de pouvoir aider mes camarades au rez-de-chaussée. Lorsque j’arrivai en bas de l’escalier, mon dispositif avait prouvé toute son efficacité puisque les deux humains avaient été proprement neutralisés, tandis que l’halfing était en train de finir de perdre contre les troupes de Kassen. Je trouvai alors Gorb en bas de l’escalier, subjugué par un sort de charme de la demi-orque. Voyant que les combats étaient terminés, j’envoyait le plus rapide des destriers chercher 
Kalum et sa baguette de résurrection au château. Comme il intervint rapidement, malgré le fait que nous soyons au milieu de la nuit, il arriva à sauver notre bon Jhod ; j’aurais vraiment été mortifié qu’il fut mort dans cette opération. Teros fini lui aussi par arriver, les yeux ensommeillés. Il se réjouit de la survie de Jhod et Octavia nous expliqua que le corps de Jhod aurait malheureusement pu servir de portail pour les démons ce qui aurait était un très grand danger pour la capitale et la région. Je repérais ensuite que tous les membres du groupe avaient un même tatouage, un cercle sur fond noir avec un labyrinthe clair. Même octavia ne savait pas quoi à cela correspondait. Je récupérai les objets magiques ou de valeur pour les répartir au sein des membres de mon réseau. 

Comme le reste de l’équipe, je fus bien soulagé que cette histoire soit terminée. Le quotidien repris alors le dessus et je pus me pencher sur le fait que, depuis le retour de Shensea et Ragongar, celle-ci avait disparu, mais une jeune humaine brune aux cheveux court et relativement belle se trouvait régulièrement dans l’entourage du baron. De plus, elle semblait enceinte et cachait ses formes dans des vêtements de plus en plus amples. Je félicitai intérieurement le baron d’avoir réussit à engendrer une descendance pour sa baronnie, et je me félicitai également de la capacité de Shensea à se dissimuler. 
Je crois que j’avais encore de nombreux progrès à faire dans ce domaine.
 

(Reprise du récit par Téros) : A mon retour, de nouveau la gestion de la baronnie m’attendait. 
Nous avions besoin de nourriture et de quoi construire, d’où le fait que je donnais mon accord pour la fondation de fermes et de scieries. Mon travail quotidien fut perturbé par la venue d’une délégation du consortium du bois d’Andorran qui vint me voir. Ils voulaient que je partage les ressources de ma baronnie, moyennant une dime qui me serait versée. Je refusais, car Linzy attira mon attention sur les activités illicites qui gravitaient autour d’eux. J’étais conscient que ma réponse allait attirer sans doute des actions nuisibles de leurs parts et je chargeais Ekundayo de rejoindre la tour elfique au sud-est de ma baronnie, que je venais de faire réhabiliter, et de renforcer la protection et les patrouilles en forêt. 

Un autre mois passa, et toujours la gestion de la baronnie prenait la majorité de mon temps, pour le plus grand bonheur de mon peuple. Je décidais de lancer les fondations de ce qui serait destiné à devenir un grand port : 
construction d’un ponton et de deux entrepôts. Il fallait d’ailleurs noter que cette nouvelle attira rapidement de nombreux navires transportant des marchandises, ce qui amena Boisoleil à avoir de nouveau un boom économique pour le mois d’Abadus 4712. Un matin, dame Linzy demanda mon assistance, un de ses ancien professeur ayant décidé de partir de Pitax et souhaitait venir s’installer ici. Je décidais d’accompagner Linzy pour le recevoir. Une personne appréciée par Lizzie était forcément une personne 
méritante. Ce maitre nous attendait à coté du grand Sycamore, sur le territoire des kobolds. 

Je retrouvais là-bas Mikmek et Ecaille de suie (qui accusait son âge), mes 2 amis kobolds qui avaient mis ce maitre sous garde. Après avoir levé le malentendu, j’accueillis chaleureusement ce maitre, nommé Eobald le perspicace. Et je l’épatais bien malgré moi sur les conditions de développements de la baronnie et l’intégration d’autres races (kobolds et hommes lézards).Nous discutâmes développement du peuple kobold avec l’extension de leur territoires, et ceux-ci m’apprirent la découverte d’un nouveau gisement que nous pourrions développer. Je décidais donc de leur allouer les fonds pour ce faire. Après cette entrevue fructueuse, ils m’emmenèrent dans les profondeurs de leur territoire pour me montrer les racines du Sycamore, racines qui, à ma grande surprise, étaient entourées de plantes natives du premier monde. Au bout d’une racine, il y avait un gland iridescent qui dégageait une magie phénoménale. Je le cueillais et le mit de coté. Je comptais le planter par la suite dans le territoire de Tyressia. 

Après cet intermède de détente et de repos du guerrier, Je ramenai les livres religieux de Sarenrae à Restov et demander à intégrer l’église.Il me semblait que cela correspondait plus à mes idées et à mes attentes sur le sens de la vie et l’intervention des dieux dans notre quotidien. Du fait de mes responsabilités envers mon peuple, mon apprentissage serait aménagé. Pour cela, on me donnerait un précepteur et j’intégrerais l’église de Sarenrae de manière temporaire. Ma future épouse étant détendue et en pleine grossesse, mes aspiration religieuses étaient en bonne voie. Quoi de mieux dans la vie ? 
Malheureusement, la réalité du terrain allait me rattraper. Alors que j’étais sur le chemin du retour, je fus intercepté par une patrouille provenant de la capitale, qui m’enjoint de revenir rapidement au château car il y avait urgence. En effet, une série de meurtres plus sordides les uns les autres, frappaient la capitale et d’autres lieux reculés de ma baronnie. Après une rapide enquête avec octavia, il s’avèra qu’il 
s’agissait de meurtres rituels concernant Deskari, seigneur démon de la horde des criquets ; cela aurait été des meurtres pour effectuer des incantations. Malheureusement, je ne pouvais me charger de cette enquête moi-même, et je chargeais Kyras de retrouver le coupable.

Lors du mois suivant, (Desnus), j’accueillis une délégation de marchands : Irion Meldova, représentant de Gerron Meldova. A Priori, on voulait me proposer une jeune fille à épouser. Il semblerait que je sois un parti intéressant. Je n’étais malgré toutpas un morceau de viande. Et mon cœur était déjà pris. Ma réponse fut diplomatique, mais négative. Je continuai à gérer la baronnie en accord avec mes liens avec Maegar Varn, et j’axais le développement de routes vers l’est, pour le rejoindre rapidement et initier plus de commerces entre nous. Cela me permis aussi de reprendre le chemin de l’aventure et de nettoyer quelques contrées non explorées, ainsi que de rencontrer des monstres inconnus qui mettaient nos ressources a rude épreuve : une Manticore que l’on arrivai à vaincre difficilement. A mon retour dans la capitale, je constatai qu’une surprise m’attendait : c’était mon anniversaire ! Pff. Quelle perte de temps ! Il y avait encore tant à faire pour assurer le bonheur des Boisoliens. Entre le développement des routes, des commerces, de la population, et des demandes réitérées de différents marchands qui voulaient me faire épouser leurs filles, cela n’arrêtait pas. Je consultai Jhod pour avoir une idée de quel sexe sera mon futur enfant : une fille !!!!!
Je pensai tout de suite à son prénom : Messara. Etonnant, le même jour où je choisi son prénom, je fondai un nouveau village : Chantedune. J’étais sûr qu’elle chanterait parfaitement cette petite.

Je repartis ensuite à Restov pour passer l’épreuve ultime et voir si j’étais digne de Sarenrae. Comme je m’y attendais, … ce fut dur ! Les premières semaines furent difficiles. Non que je n’y croie pas, mais j’étais plus un homme d’action que de prières. Donc j’attendis, …. Longtemps… jusqu’à ce qu’une nuit, une apparition divine me confirma dans mes choix de vie et mon orientation.
Malgré tout cela, je continuai à faire mon travail et à juger les coupables et ceux qui menaçaient 
l’équilibre de ma baronnie et la quiétude de mes sujets. Il s’agissait d’ailleurs de voir s’il était possible de réaliser la conversion des prêtresses de Razmir, qui croupissaient dans mes geôles depuis quelques mois déjà.

Le jugement de la cultiste serait aussi à faire, mais cela serait, à mon avis, plus expéditif, Dans le même temps, à la tête d’une grande fortune dont je ne savais que faire, je décidai donc d’investir une partie de ma fortune personnelle : Je décidai de créer une entreprise et je fis établir une scierie dans une zone personnelle, afin qu'elle puisse me rapporter de l’argent pour un usage futur.

La scierie me rapportait quatre mille pieces d'or par mois. Cet acte personnel ne m’empêcha pas de gérer la baronnie et son développement collectif. Kassil Aldori, chargé des relations diplomatiques, vint me voir un matin concernant un visiteur dans la salle du trône, qui représentait une maison noble de Gralton : Messire Edrist Hanvaki. Son Frère Tomin Hanvaki était parti vers l’est en direction de Varlnold, et n’avait pas donné de nouvelles depuis plusieurs semaines. Celui-ci possédait une broche distinctive: sculptée dans une perle de grande taille, sertie dans un écrin d’or et d’argent. A la suite de cette entrevue, je demandai à Linzi d'envoyer une missive à Megar Varn pour nous tenir au courant de la disparition de Tomin Hanvaki, 

Alors que je gérai toujours le royaume, on m’avertit d’un danger concernant la survie même de celui-ci : une attaque d’un dragon vert ! Je rameutai Regongar, Octavia, Kalum pour lui faire la peau. Après l’avoir approché (et constaté sa taille qui dépassait les dix mètres de la gueule à la queue), et avoir essayé vainement de le surprendre, je me pris un souffle d’acide avant de pouvoir aller au corps à corps contre lui pendant que mes camarades l’attaquaient à distance. Regongar se précipita lui aussi au corps à corps.et le termina à coup de cimeterre et de chocs électriques. Il avait pris de l'assurance et de la puissance, il me semblait. Il nous fallut ensuite douze jours et des chariots entiers de mes gens pour faire ramener sa dépouille à la capitale.

A peine revenu à la capitale, qu’un nouveau visiteur s’annonça, venant de L’Académie Kitarodienne, prestigieuse université bardique et d’espionnage de l’empire de Taldor, qui était responsable de la formation de la plupart des agents gouvernementaux. Cette personne, une demi elfe d’âge mure, était entourée de deux gardes du corps, portant chacun une broche avec un symbole : un griffon sous une couronne.

Cette dame alla droit au but, de manière courtoise, mais précise : Ervil Pendrod, un des professeurs de l’académie, avait disparu en se rendant à Varnhold. On me demanda donc d’envoyer une missive pour le faire revenir. Je décidai d’aller voir sur place, car cela faisait beaucoup de choses qui dérivaient chez 
mon voisin, et il m’avait déjà fait part de ses soucis. Cela fut conforté et renforcé par des nouvelles assez graves qui m’arrivèrent. Deux membres de la ligue technique avaient été capturés sur nos terres ! Ils essayaient de kidnapper des gens pour en faire des esclaves. Ils furent interrogés par Octavia, Regongar, et Shensae. Avec un tel groupe d’interrogateurs, ils se mirent assez vite à table : des groupes autonomes qui répondaient à une cellule implanté à l’est de la baronnie (vers Varnhold) sans doute 
dirigées par leur ancien maitre, Maitre Janush, un capitaine de la ligue technique. Regongar et Octavia voulaient venir pour le retrouver et l’éliminer, leur soif de vengeance vis-à-vis des sévices subits durant des années refaisant surface brutalement. 

Même si mon équipe était désorganisée sans Kalum, je pensai que c’était le meilleur moyen pour ces deux là de tourner la page de leur passé difficile. Et il était temps que j’en sache plus sur ce qui ce passait à l’est. Je profitai de ma dernière semaine au pouvoir pour orienter la politique de développement de la baronnie, que je confiais cette fois à ma chère et douce Shensae. Linzy serait là pour l’aider à gérer l’organisation quotidienne de la baronnie ! Je fis préparer mes amis pour repartir avec moi en aventure, et j’attendis que mon maitre espion soit disponible, avant de prendre la route 
pour l’est.





Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog