Première Geste: Les Terres Volées, partie 2

 


 

 

Jour du Soleil, 4 Pharast de l’an 4710 :

 

 


 

Le matin, après nous être lavés, Svetlana vint vers nous et nous tendit des paquets de tissus contenant de quoi nous restaurer pour les 2 prochains jours ; Oleg nous remit une lettre de sa part à donner à Bokken, afin qu’il comprenne ce qui nous amenait et aussi qu’il ne soit pas suspicieux à notre égard. Nous quittions le poste-relais en faisant de grands signes à nos deux amis, qui nous avaient souhaité toute la chance du monde et l’aide des dieux, car la tranquillité de leur vie future dépendait du succès de notre entreprise . Puis le paysage défila au cours de la journée, à travers des vallons parsemés de bosquets verdoyants ; puis, alors que la journée se terminait, nous débouchions au sommet d’une petite colline, avec une rivière en contrebas au bord de laquelle se trouvait une hutte. Nous avancions prudemment jusqu’à l’entrée, et vîmes un vieil homme hirsute, vêtu de guenilles, en sortir avec des yeux écarquillés et hagards. Alors qu’il faisait mine de se préparer à partir en courant, Teros lui demanda de nous écouter car nous venions de la part d’Oleg (tout en lui tendant la lettre d’Oleg) et nous avions des questions à lui poser.


Sur la défensive, il prit néanmoins la lettre d’une main tremblante, puis se détendit progressivement au fur et à mesure de sa lecture. Il nous sourit largement, mettant en évidence les trous dans sa dentition, et nous expliqua qu’effectivement les bandits étaient venus le voir  par deux  fois  au  cours des  deux derniers  mois, et l’avaient racketté sur ses produits. Ensuite, il nous proposa de nous fournir en potions pour notre groupe, si nous lui amenions plusieurs grappes de Baies de Croc. Afin de nous aider, en prévision des obstacles que  nous allions rencontrer, il nous donna 4 potions de soins et d’aide au combat. Nous remerciâmes ensuite Bokken et repartîmes vers l’Ouest, en direction des forêts   primaires de la région de la Ceinture Verte des Terres Volées. 
 

 
 
 
Jour du Bonheur, 7 Pharast de l’an 4710 :

 

Au bout de deux jours, la foret, relativement éparse, devint plus dense, avec une richesse de plus en plus évidente de la faune et de la flore, qui devenaient luxuriantes. Au fur et à mesure, nous fûmes obligés de mettre pied à terre pour continuer à avancer dans les sous-bois, en tirant les chevaux par les rênes. Alors que nous entamions notre deuxième journée dans la foret, Amiri aperçut une ouverture dans les bosquets, et après être partie en éclaireuse, nous fit signe d’avancer ; nous arrivions alors dans une clairière encaissée, qui débouchait sur une petite falaise, sculptée pour ressembler à une tète de cerf, dont les bois encadraient une ouverture. Celle-ci était entourée d’une terrasse en marbre avec des colonnes soutenant l’entrée. Devant nous, au centre de la clairière, se trouvait un bassin emplit d’une eau verdâtre et stagnante, dégageant une odeur nauséabonde. Je notais l’attitude de Teros du coin de l’œil, il semblait observer quelque chose que nous ne voyons pas, perdu dans une sorte de transe ; il se tourna vers nous au bout de quelques secondes et nous expliqua qu’il s’agissait d’un temple désacralisé, qui avait perdu la connexion avec la déité auquel il était consacré à l'origine. Valerie nous interpella alors et nous signala qu’il y avait un corps dissimulé derrière un buisson non loin de l’entrée du temple. Nous nous précipitâmes pour découvrir un homme d’une quarantaine d’années environ, inconscient et saignant abondamment.


Teros se pencha au dessus de lui, et ses mains miroitèrent de nouveau, ce qui sembla arrêter l’hémorragie ; l’homme ouvrit légèrement les yeux, désorienté, et Teros lui fit alors boire une des potions de soins de Bokken. Alors que nous nous apprêtions à lui demander ce qui lui était arrivé, nous fûmes subitement pétrifiés par un rugissement qui résonna dans toute la clairière
Nous retournant comme un seul homme, nous   vîmes, médusés, un énorme Grizzli sortir de l’entrée du temple, les yeux injectés de sang, et nous fixer avec un air meurtrier. Il chargea subitement Teros, qui réagit   rapidement   et   lui   lança une   flasque de   feu alchimique récupérée   sur un   des bandits. Passé   la surprise   initiale, j’épaulai mon arbalète et tirai un carreau, tandis que Valérie dégainait son épée et se lançait à la rencontre du monstre. Mais toutes les deux, nous n’arrivions qu’à érafler son cuir épais, tandis qu’il envoyait un énorme coup de griffe à Teros, qui fut envoyé sur le coté du bassin, à deux mètres de distance. Amiri le chargea en hurlant, et alors que son épée surdimensionnée trouva sa cible, en créant une énorme plaie dans une gerbe de sang,l’ours se retourna avec une vivacité surprenante et lui envoya un coup de griffe surpuissant, qui la fit s’envoler à cinq mètres contre une des colonnes du temple, où elle s’effondra sans se relever ensuite. 

 

Alors qu’il se retournait vers moi, je me dépêchais de recharger mon arbalète, lorsque je vit Teros se relever avec une vigueur renouvelée et lever son épée pour charger le Grizzli. Mais celui-ci fut plus rapide et s’apprêtait à lui fondre dessus; je tirais par réflexe, et Shelyn dût être avec moi à ce moment là,  car le carreau traversa son cou et le stoppa net, pour finir par s’écrouler aux pieds   de notre chef ! Se retournant en m’adressant un sourire reconnaissant, il fut témoin, comme nous toutes,    d’un phénomène incroyable: l’ours se transforma en quelques secondes en un vieillard ensanglanté. Celui-ci se désagrégea ensuite en poussière, dont les restes s’éparpillèrent, du fait d’un vent étrange qui balaya soudain la clairière,   emportant  un soupir de soulagement. Probablement le dernier souffle du vieillard, qui semblait nous remercier de l’avoir délivré. La clairière sembla soudain s’illuminer, les rayons du soleil percant le feuillage subitement, tandis que le bassin s’illuminait, dissolvant la végétation stagnante, l’endroit semblant illuminé par une énergie divine

 

Jhod Kavken
Après quelques minutes de contemplation, Teros se pencha vers l’homme que  nous venions de sauver, et finit de le soigner. Après quelques minutes   de   récupération pour retrouver ses esprits,il nous expliqua qu’il se nommait Jhod Kavken, un prêtre d’Erastil, le dieu cerf, dont l’endroit nous nous trouvions était un temple qui avait été désacralisé par un de ses prêtres qui était devenu corrompu, et qui attendait d’être délivré de cette malédiction pour retrouver sa pureté.   Nous nettoyâmes un peu l’endroit afin de préparer notre camp pour la nuit, tandis que Teros mettait Jhod au courant de notre périple et de l’endroit nous nous rendions ; quand a la ferme que nous recherchions, il nous dit avoir croisé les ruines d’une habitation sur le trajet qui menait au temple. Puis Teros me demanda de venir avec lui, et m’expliqua que le camp de Kressle vers lequel nous nous dirigions risquait d’être très dangereux et qu’il etait préférable que je revienne au poste-relais, en attendant que le groupe, accompagné de Jhod, revienne. J’avoue que je me suis sentie déçue à ce moment, mais me rendit compte assez vite que Teros souhaitait m’éviter les risques liés aux combats intenses qu’il ne manquerait pas d’y avoir bientôt. Je repartis donc le lendemain le cœur serré vers le poste relais dOleg, tandis que mes camarades continuaient leur route vers le camp des bandits menés par Kressle.
 

Jour du labeur, 13 Pharast de l’an 4710 : 
 

Enfin ! Mes compagnons sont de retour ! Ce fut d’abord Teros qui apparut à l’entrée du poste- relais d’Oleg, suivi de Valerie, Amiri et enfin Johd ! Je réprimai un cri de bonheur, car j’avais passé les 6 derniers jours dans une grande inquiétude, pour ne pas dire une angoisse profonde ! En effet, qu’avait-il pu se passer entretemps, pour ceux que je commençai à considérer comme des amis, avec tous les dangers qui rôdaient dans les terres de la ceinture verte ? Mon premier réflexe fut de leur poser milles questions, mais je voyais rapidement, à leur visage tiré et leur pas lourd, même pour Amiri, qu’il leur fallait d’abord se reposer. Je me contentai donc d’observer Teros recevoir une étreinte pleine de gratitude de la part de Svetlana, qui devait le remercier par la suite de leur aide contre les bandits : en effet, la rumeur courait depuis 2 jours et le passage des voyageurs et commerçants réguliers   dans le poste-relais, que les attaques de bandits étaient devenus quasi inexistantes depuis une semaine. 

 

Je ne doutais pas que cela était dû aux  actions de mes camarades, même si je n’avais pas de nouvelles directes d’eux. e serrai dans mes bras Amiri et Valerie, tandis que Teros jetai un œil aux tentes des soldats venus de Restov qui se trouvaient dans le poste relais d’Oleg depuis le deuxième jour de notre départ,après avoir enfin répondu aux demandes d’aide d’Oleg contre les attaques de bandits. Leur commandant était un homme taiseux nommé Kesten garess, apparemment lié parle sang à cette famille noble du Brevoy ; je me demandais encore s’il s’agissait de celui qui avait été impliqué dans un scandale retentissant il y avait trois ans ; en tout les cas, je ne m’étais pas hasardé à lui poser la question.

Teros entra ensuite dans l’auberge du relais, en suivant Svetlana, car il voulait lui parler, ainsi qu’à Oleg. J’apprenais grâce à Amiri que mes compagnons avaient ramené avec eux de nombreux butins qu’il fallait que Teros convertisse en pièces d’or, ainsi que des achats de matériel pour notre petite troupe. Après avoir terminé de marchander avec Oleg (et commandé une chemise de maille à ma taille par un des armuriers réputés de Restov), Teros revint vers nous dans la cour du relais, et commença à discuter avec Kesten Garess quelques minutes. Puis il revint vers moi, alors que je m’attelais à m’occuper d'autre chose pour passer le temps (en particulier la mise au propre de toutes mes notes précédentes).

S’agenouillant auprès de moi, d’un air de conspirateur, il sortit de sa bourse une petite pierre,  et me la montra à l’abri de l’écran fait par son corps afin que personne d’autre que moi ne la voie. Puis il me posa une question à voix basse :

 

Linzi, nous avons trouvé ce minerai dans une cave mais nous ne sommes pas sûrs de sa nature ; je pense que tu as les connaissances nécessaires pour nous éclairer. Qu’en penses-tu ? »

 

Flattée par la confiance que notre meneur avait en moi, je fis de mon mieux et me concentrai intensément afin d’être sure de la nature de la pierre mise devant mes yeux. Après plusieurs minutes à  la retourner en tous sens, je fus certaine de moi et annonçai fièrement à Teros qu’il s’agissait d’une pépite d’or, de grande qualité qui plus était. Souriant de toutes ses dents, il reprit la pépite et la mit dans sa bourse, mais lorsque je lui demandai ce qu’il comptait faire du gisement, il mit un doigt devant ses lèvres et m’assura qu’il m’en dirai plus lorsque le temps serai venu.


Puis, lorsque j’enchainai sur la possibilité qu’il puisse me consacrer du temps pour me raconter toutes leurs aventures afin de pouvoir les consigner, sa fatigue devint apparente et il                             me répondit qu’il répondrai à ma demande, mais seulement après une bonne nuit de sommeil. J’acquiesçai et le laissai gagner ses quartiers, afin qu’il se débarrasse de son équipement et                                           se prépare à dormir.

 

Jour du bonheur, 14 Pharast de l’an 4710 :

 

Le lendemain, après nous être reposé et lavé, nous mangions un excellent repas de Svetlana    sur une des tables de l’extérieur par un temps magnifique, bien qu’encore frais, et Teros entama la discussion avec Sire Keten Garess et Oleg ; je tendis l’oreille et appris par la bouche d’Oleg que des chasseurs de la région se plaignaient depuis quelques semaines de la présence d’un sanglier énorme et sanguinaire qui attaqueait l’homme à vue et était déjà responsable de la mort de trois personnes, et des blessures d’une dizaine d’autres.

Il y aurait une bonne récompense de la part de   Vekel Benzen, un survivant (et chasseur à la retraite) d’une de ces attaques, pour celui ou ceux qui arriveraient à s’en débarrasser et à ramener sa tête en trophée (apparemment pour qu’Oleg l’empaille et la mette sur le mur de l’auberge), ainsi que l’arc et les flèches spéciales appartenant à Vekel. Sire Garess enchaina ensuite avec des civilités à l’endroit de notre groupe et de notre chef, Teros, puis il sortit une large bourse remplie de pièces d’or (400 exactement) et la remit à Teros.

Kesten Garess
Il expliqua que cette récompense était liée à un édit de Restov donnant récompense à ceux qui pourraient ramener la preuve d’avoir vaincu au moins six bandits et ainsi ralentir l’activité de banditisme dans la région. Il sortit ensuite un parchemin cacheté portant le sceau des Seigneurs de l’épée. Teros nous le lu ensuite à haute voix : comme prévu il était rédigé par dame Jamandi Aldori. C’etait une requête officielle pour trouver et éliminer le Roi-Cerf afin de mettre un terme à ses activités criminelles et pouvoir permettre enfin de pacifier la région. Désormais notre quête était devenue officielle, et Kesten expliqua également, de son air taciturne et morose, qu’il y aurait une prime à la clé. Nous continuâmes à manger tranquillement, puis Kesten se tourna vers nous de nouveau et demanda à Teros une faveur ; il savait que nous allions bientôt repartir à l’intérieur de la Ceinture Verte, et à la recherche du Roi-Cerf.

 


Hors, d’après ce qu’il savait, c’etait dans cette région que se terrait un ancien ennemi à lui, un certain Varisien nommé Falgrim Sneeg. Lui et Kesten étaient camarades au sein de la même compagnie de mercenaire, il y avait de cela quelques années; mais Falgrim avait un jour déserté à la surprise de tout le monde, en partant avec toute leur trésorerie. Ce qui conduisit à la dissolution de la compagnie, et qui était également un crime, du point de vue des lois qui régissaient les compagnies armées au sein du royaume de Brevoy. Si cela nous était possible, il souhaitait que nous   puissions   ramener Falgrim   si   nous   le   trouvions,   de préférence vivant,   pour le traduire en justice   à Restov. Il   devait avoir   actuellement environ la cinquantaine, avait peut être désormais une barbe, environ un mètre soixante dix, assez charpenté, une cicatrice qui lui balafrait le coté gauche du visage, ainsi que des tatouages plus ou moins discrets. 
 


Avec   tous   ces   détails,   nous acquiescions à sa demande,   et   Teros affirma à Kesten que si nous croisions cet homme, nous ferions ce qui serait en notre pouvoir pour le   lui ramener.   Kesten   acquiesca en grognant, l’air satisfait. A notre surprise, Jhod s'immisca dans la conversation, alors que jusqu’à présent il avait surtout brillé par sa discrétion (j’aimais beaucoup ce vieil homme, et surtout la patience avec laquelle il avait accepté de me parler des légendes qui entouraient Erastil et le temple qu’il avait reconsacré). Il nous annonça qu’il allait devoir quitter notre compagnie lorsque nous repartirions dans la ceinture verte, car ses obligations en tant que prêtre d’Erastil primaient sur notre quête et il se devait de commencer la restauration du temple. Il nous quitterait donc, dès que nous nous serions enfoncés dans la foret. Valerie, Amiri, moi et Teros lui assurions que nous comprenions bien la situation et le remercions de l’aide déjà apportée. Il nous dit ensuite qu’étant donné que nous nous rendions dans l’intérieur de la Ceinture Verte de nouveau, il devait nous parler d’une rumeur qu’il avait entendu lorsque des voyageurs étaient passés commercer avec Oleg : au sud-ouest de la région, un groupe de Tatzlerwyrm, une sorte de petits dragons amphibiens et                     sans ailes, se seraient mis à attaquer les voyageurs et les rôdeurs qui patrouillaient dans cet endroit de la foret, alors qu’ils étaient plutôt discrets de nature. Si nous pouvions en profiter pour voir de quoi il retournait, cela serait surement bien vu par les commerçants et les  locaux. Teros lui assura que nous ne manquerions pas de voir ce que nous pouvions faire lorsque nous serions sur place. Une fois le repas terminé, je préparais mon plus beau regard suppliant pour demander à Teros un résumé des aventures qu'ils avaient vécu durant la période où je n’avais pas été avec eux; mais il semblait avoir deviné mes intentions lorsque je m’approchais de lui,et m’indiqua un endroit où nous asseoir.

 

Teros reprit le récit à partir du lendemain de notre séparation : lui, Valerie, Amiri et Jhod avaient continué à avancer en suivant les traces des bandits qu’Amiri avait réussi à  retrouver. Le lendemain  soir, ils avaient découvert leur campement, en bord du fleuve Thorn. Ils repérèrent des postes de guet et leur lieu de résidence principal. Ils décidèrent  donc de ses rendre sur l’autre rive afin de prendre le poste de guet le  plus   éloigné   par surprise.  Mais   ils se   rendirent  également  compte, finalement, qu’il valait mieux attaquer   le centre de leur campement de nuit, pendant qu' ils dormaient, c'est-à-dire par ils  étaient arrivés ; ils rebroussèrent donc chemin et décidèrent de se préparer pour leur assaut. Jhod communiquerait avec eux pour leur dire quand il serait en position, afin de neutraliser les vigies du poste de guet, du coté de la rivière ils se trouvaient. Malheureusement, Teros, Valerie et Amiri , n’entendirent pas le signal de Jhod.

Kressle

Ils décidèrent donc d’attaquer Kressle et ses hommes  à distance avec leurs arcs, depuis la lisière de la foret où était construit leur camp. Juste après avoir blessé Kresle et un autre de ses hommes, ceux-ci se ruèrent vers Teros et ses compagnes, tandis que Jhod neutralisait rapidement les gardes, sans que ses camarades ne le remarque. Alors que Kressle attaquait      Teros, celui-ci, bien préparé, lui décocha un coup tellement puissant de son épée qu’il l’envoya sur le coté, dans les taillis, ensanglantée et inconsciente. Voyant qu’Amiri hachait menu (littéralement) les hommes de Kressle, il en profita pour ligoter cette dernière. Une fois Amiri lancée, elle était difficilement arrêtable et accueillit comme il se doit les bandits de la vigie opposée qui etaient venus – mais trop tard - à la rescousse de leur chef et de leurs camarades. Une fois sa besogne finie, Amiri revint vers Teros  et ses camarades d’un air satisfait - ayant fait honneur au dieu de la guerre et du combat comme il se    devait. Puis, tous décidèrent de reprendre des forces et de dormir, après avoir enterré les corps et les avoir fouillés.

 

Le lendemain, notre chef tenta d’interroger Kressle sur la localisation de son chef, le Roi-Cerf, mais celle-ci semblait être résignée sur son sort, même l’accepter, et devant les questions concernant ses méfaits, se moqua même des morts qu'elle avait pu causer; cela lui était égal. Teros décida alors de délivrer son verdict et exécuta Kressle, conformément à ce qui était énoncé dans l’édit de Brevoy.

 


 Apres l’avoir enterrée, il fouilla dans son carnet personnel, elle notait que des Mites (des fées mineures,   originaires   du   premier   monde),   avaient dérobé le butin que les membres de son groupe ramenaient après avoir visité Oleg et son poste-relais la première fois : l’anneau de Svetlana Olevton aurait donc été emmené par ces créatures avec le butin. Apparemment, d’après les bandits, ceux-ci seraient situés dans des cavernes non loin du Vieux Sycomore, un arbre ancien très connu dans la région. Teros décida avec l’accord de son groupe, de repartir vers le poste relais, afin d’informer Oleg   de   ce   qui s’était   passé   jusqu’à présent. Lors   de   leur   retour,   ils   découvrirent    un    Crag,   une anfractuosité   rocheuse, qui fut explorée par Valérie, qui récupéra un élément brillant de la paroi(que j’analyserai ensuite comme étant de l’or presque pur ; et apparemment la caverne en   serait remplie). Après être repartis, deux jours plus tard, ils entrèrent dans une zone remplie de toiles d‘araignée, et   affrontèrent   une   araignée   géante,   qu’ils   éliminèrent rapidement ; en fouillant dans son repaire, ils trouvèrent le corps d’un bandit du Roi-Cerf, ainsi qu’une vieille carte au trésor assez abimée, qui semblait indiquer un endroit à visiter dans la région sud- est de la Ceinture Verte (un endroit que nous n’avions pas encore quadrillé). Puis ils repartirent et arrivèrent deux jours plus tard au poste -relais, où je les retrouvais enfin!

 

Jour du serment, 15 Pharast de l’an 4710 :

Nous repartîmes à l’aube, comme nous l’avait précisé Teros, en direction du sud-ouest de la Ceinture Verte, afin de retrouver la trace des Tatzlwyrm et de Tuskgutter, les deux créatures dont se plaignaient les habitants de cette région en ce moment. Nous disions au revoir à Oleg et Svetlana, en leur promettant de faire attention aux dangers qui se dresseraient sur notre chemin.

 

réflexions de Linzi après le départ du poste relais:

 

https://kdrive.infomaniak.com/app/share/754742/e8b52bdc-a7f3-494b-939a-7af366d2b882

 

Jour du Soleil, 18 Pharast de l’an 4710 :

Alors que nous entrions de nouveau sous le couvert de l’épaisse foret, nous entendions des bruits étranges et finissions par nous rapprocher d’un bosquet où nous découvrîmes, à notre grande surprise, plusieurs kobolds allongés en train de digérer un excès de ce qui semblait être… les Radis de la Lune dont Svetlana avait parlé à Teros !

Malheureusement, en nous approchant nous attirâmes  aussi l’attention des Kobolds sur notre groupe. 
 

 

(Reprise de la rédaction par Teros, pendant que je me reposais lors de mon tour de garde de la nuit suivante)

 

Alors que mes camarades et moi-même arrivions à l’orée de la clairière, nous constations la présence d’un ensemble de Kobolds, tous vautrés sur le sol, en train de cuver leur indigestion de Radis de la Lune. Effectivement cet aliment semblait avoir des vertus enivrantes. Plutôt que de les massacrer, je décidai alors de les faire fuir. Peut-être ressentai-je un peu de pitié envers ces pitoyables créatures. Bref, quelques grognements appuyés par la vue de mon épée brandie, et les voilà qui détalèrent tous. Au moins nous avions eu une victoire facile. Nous commençions alors à collecter les Radis, tout en prenant soin d’en laisser un peu sur place, pour leur permettre de repousser. Une bonne gestion de patrimoine commence par de la prévoyance. Cette victoire facile ne nous détourna pas de nos missions principales, à savoir trouver le sanglier tueur, et les serpents terrestres. Nous poursuivîmes notre chemin dans cette forêt parfois clairsemée, pour arriver en fin de journée à établir notre campement dans une petite clairière. Une fois restaurés, et les tours de gardes instaurés, je me préparai à prendre un repos bien mérité, lorsque les cris apeurés de Linzi me tirèrent brutalement de mon sommeil réparateur. Linzi faisait face à un groupe de loups, qui avaient décidé de se repaître de nos cadavres. Prenant les armes immédiatement, mes compagnons et moi-même nous lançâmes à l’assaut de ces créatures de la nuit. Le combat fut rapide, et alors que la moitié du groupe des loups gisaient à nos pieds, le reste prit la fuite. Renforçant notre garde, nous essayâmes de reprendre un sommeil réparateur, mais l’aube arriva bien trop rapidement.

 

Jour du labeur,20 Pharast de l’an 4710 :

 

De nouveau sur le pied de guerre, après un rapide petit déjeuner, nous recommençâmes à longer la rivière Thorn, a la recherche des lézards terrestres. Après quelques heures de déambulations, nous tombions sur de nouvelles créatures dont je n’avais jamais entendu parler: des grenouilles géantes, qui baignaient dans des marres d’eau chaudes naturelle, de l’autre côté de la rivière.


Nous décidâmes de chercher un guet pour les rejoindre de l’autre côté, dans le but de les occire pour sécuriser un peu plus la région. Après avoir fait un détour de plusieurs kilomètres, nous remontions vers leur lieu de repos, quand soudain, malgré nous, nos pas nous trahirent, et attirèrent l’attention de ces deux créatures, plus rapides qu’elles ne le paraissaient. Elles nous sautèrent dessus et après un combat rapide, nous les défaisions sans trop de souci.   Mais la discrétion etait clairement notre point faible. Faiblesse qu’un groupe d’adversaires inconnus essaya de mettre à profit juste après l’épisode  des grenouilles géantes.

 

Jour du bonheur, 21 Pharast de l’an 4710 :

 Alors que nous avancions dans la forêt, je notais du coin de l’œil la présence de formes mouvantes qui prenaient position autour de nous, sans doute pour une embuscade. Je prévins mes camarades juste à temps, avant que nous fûmes mis en joue et sommés de nous rendre, par un groupe hétéroclite de mages et de guerriers, mais semblant respecter une hiérarchie. En entamant le dialogue, afin de gagner un peu de temps, et d'en savoir plus sur eux, j'appris qu'ils se réclamaient de la Ligue Technique, une organisation basée dans la région lointaine de Numérie et pratiquant le rapt et l’esclavage. Autant dire que toute solution négociée disparut de mon esprit à ce moment-là, et que nous allions leur faire passer le gout de ce genre de menaces. Face à nous, une lanceuse de sort versée egalement dans le combat (la meneuse), 3 arbalétrières, et 5 guerriers en armure. En essayant de bénéficier d'un effet de surprise, je faisait mine d'acquiescer à leur demande, et attaquait au moment où ils commencèrent à se détendre. Le combat fut long et difficile, et nous frôlions régulièrement la mort, étant frequemment mis à mal par les arbalétriers et la lanceuse de sort. Seuls nos pouvoirs de guérisons (Linzie et Moi-même) ainsi que les potions de soins, nous préservèrent d’une mort sans gloire aux mains de ces esclavagistes. Après avoir vaincu ce groupe d’adversaires, nous nous concentrâmes sur les 2 prisonnières que nous avions faites : la chef, et une des arbalétrières (Mélia), qui avait perdu une jambe dans un face à face avec notre barbare préférée. L’interrogatoire nous appris, grâce à Melia, que le campement de nos adversaires était assez proche, ainsi que le nombre, la disposition, et la présence de 2 esclaves fugitifs, qui avaient été repris.

 

Octavia (une lanceuse de sort demie elfe) et Regongar (un demi orque magus), avaient fui l’oppression de leur ancien maitre, jusque dans la présente forêt, mais avaient été rattrapés. Le gros de l’opposition résidait dans les deux         personnes suivantes : un clerc nain guerrier de Gorum, et une lanceuse de sort (qui se nommait Azel). Grâce aux informations de Melia, nous avions une sérieuse chance de régler le problème sans trop de pertes. En échange de ces informations, je décidais de lui laisser la vie sauve, sa liberté, et de quoi refaire sa vie éventuellement. Mon action surprit un peu mes amis, mais ils me laissèrent faire. Je considérais que cette personne méritait     une     seconde  chance,  et je décidais de la lui accorder. La chef du groupe qui nous avait attaqués, par contre, ne manifestait aucun remords, et elle fut passée au fil de l'épée, comme la  Charte de Restov le stipulait.
 

L’attaque sur le camp, malgré notre préparation, nos renseignements, et l’avantage de la surprise, nous mis toutefois salement à mal, malgré notre préparation. La résistance acharnée du clerc de Gorum et de la lanceuse de sort, qui était bien plus compétente que la précédente, fit que Linzi fut presque décapitée, Amiri brûlée au 3eme degré, et moi je frôlais la mort assez rapidement. C’est dire l’âpreté des combats et de l’opposition. Nous   arrivâmes   toutefois   à   éliminer définitivement cette menace dans la région, et à libérer les otages, après une discussion âpre sur la nature de leurs alignements. (j'avais pu déterminer que Regongar était mauvais, grace à ma capacité de Paladin. J’avais du mal avec ça, mais je décidais de faire confiance à Octavia, sa compagne (qui, elle, était d'une bonne nature), qui avait plaidé sa cause auprès de moi. Nous nous soignâmes du mieux que pûmes, avec les potions de soins que nous avions avec nous, ainsi qu'Octavia et Regongar. En fouillant le campement, nous découvrîmes une grande statue d’Erastil en pierre. A priori, l’endroit où la Ligue avait établi son campement, était un ancien lieu consacré à Erastil. J’en pris note pour avertir Johd, la prochaine fois que nous croiserions son chemin.


 

Jour du serment, 22 Pharast de l’an 4710 :

 

 Après avoir récupéré de ce dur combat, nous prîmes le chemin du retour. Nous passâmes par la clairière de Johd, et les retrouvailles furent chaleureuses, ainsi que le repas qu’il nous offrit.

 

Jour du soleil, 25 Pharast de l’an 4710 :

 Après quelques jours de voyage, nous revîmes avec plaisir l’auberge d’Oleg. Je remis alors la récolte de Radis de la Lune à son épouse, qui en fut enchantée. Nous eûmes ensuite une discussion avec Melia, l’ex-mercenaire de la Ligue Technique, pour voir comment elle pourrait se réinsérer dans le quotidien d'une vie normale. Il se trouvait qu’elle avait un talent pour le travail du cuir !! Qu’à cela ne tienne, je décidais, en accord avec le reste du groupe, de lui offrir un atelier de travail du cuir au sein du fortin d’Oleg, que je dédommageais aussi pour l’agrandissement de sa propriété (pour y inclure Mélia). Tout le monde serait gagnant. Mélia me remercia en larmes, et je me retrouvais un peu gêné par tant de compliments à mon égard. Je ne les méritais pas. Linzie reçut à son retour, un très beau cadeau. En effet, son armure, à sa taille, était arrivée. Elle l’essaya et s’afficha fièrement avec. Ce qui d’ailleurs me fit penser que nos pérégrinations nous avaient rapporté beaucoup d’argent, argent que je décidais alors d’investir de manière intelligente.

Quoi de mieux que de le dépenser en nous équipant. Je demandais alors à Valérie de m’accompagner en ville, pour nous fournir en équipement de qualité. Nous en profiterions aussi pour remettre nos 2 prisonnières à la justice de la ville, pour y recevoir le châtiment mérité.

 


Jour du labeur, 27 Pharast de l’an 4710 :

 

Après quelques jours de voyage, nous arrivâmes en ville pour commencer nos achats. Valérie nous emmena chez un forgeron réputé, qui nous permettrait d’avoir des armes d’une qualité exceptionnelle, voir magique. Je procédais à l’achat d'une magnifique arme pour Valérie, ainsi que moi-même. Valérie semblait toujours aussi surprise des attentions que je pouvais lui manifester. Moi aussi parfois. J’appréciais cette grande guerrière aussi peu souriante, qu’inversement compétente. Bref, nos passâmes la   journée à faire quelques emplettes, en pensant aussi à Amiri, dont l’arme de prédilection aurait bien besoin de quelques enchantements.

 

Jour du bonheur, 28 Pharast de l’an 4710 :

Le lendemain, nous repartîmes vers le comptoir d’Oleg, prêts à nous lancer dans de nouvelles aventures ensemble. Une fois revenu auprès de nos compagnons, je pris Amiri et Linzi a part, pour les charger d’une mission un peu particulière : explorer la partie de la  région située dans les collines à l"ouest, pendant que je partirais avec Valérie, Regongar et Octavia, vers une autre zone à explorer. Mes complices des premiers jours comprirent l’intérêt de leur mission, et je promettais aussi à Linzi de lui raconter ce qu’elle aurait manqué. Ma décision était motivée aussi par le fait que je voulais apprendre à connaitre Octavia et son compagnon, pour voir si je pouvais éventuellement leur faire confiance (dans le cas du demi-orque, j’avais de forts préjugés). Le lendemain, après avoir refait le plein de nourriture, nous prîmes de nouveau le chemin de l’aventure, cette fois à la recherche du sanglier géant qui rendait lcs contrés très hostiles.

Tuskgutter

Notre rencontre avec cette créature pris un tour que je n’attendais pas, malgré notre préparation. Ma compagne Valérie se fit quasiment déchiqueter, et je fus également mis à mal. Seule l‘intervention de nos nouveaux compagnons nous permis de vaincre cette créature sortie tout droit des enfers. J’eus juste le temps de sauver Valérie d’une mort inéluctable, et je pris soin d’elle grâce à ma magie et mon attention. Ce désastre fut probabalemnt le fait d'avoir sous évalué notre adversaire, erreur qui pouvait s'avérer fatale si on n'y prenait garde! Mes 2 nouveaux compagnons avaient essuyé le feu du combat avec nous, et s’étaient montrés efficaces. Cela durerait il ? Seul l’avenir le dirait.


Jour de la Lune, 2 Gozran de l’an 4710 :

 

Poursuivant notre chemin, avec la tête du sanglier comme trophée, nous arrivâmes dans une zone marécageuse qui entourait un ancien avant-poste civilisé en ruine. Une créature étrange, un Boggard, montant un Slurk, une sorte de crapaud géant avec des dents prohéminentes, nous fit alors face. Cette créature, sorte de grenouille humanoïde, nous chargea alors, et nous primes soin de la pourfendre. Cette fois sans trop de blessés de notre côté. Après avoir vaincu ces 2 êtres maléfiques, nous prîmes possession des ruines, qui pourraient s’avérer très utile dans le cas nous souhaiterions apporter la civilisation et l’ordre dans cette contrée.



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